Le chef spirituel de l’Eglise du réveil du Congo -ERC- a été élu par ses pairs à la tête des Confessions religieuses après avoir constaté et analysé la décision de la CENCO et de l’ECC de quitter la plateforme
L’Eglise RD-congolaise, dans sa mission prophétique, a-t-elle compris la responsabilité qui pèse sur elle dans la conduite des brebis? La question vaut son pesant d’or. Se basant sur le principe chrétien selon lequel «Evangéliser c’est annoncer la bonne nouvelle, non seulement en la propageant, mais en la vivant soi-même et en donnant aux autres la possibilité de la vivre», les lignes bougent à la plateforme «Confession religieuses» où les différentes chefs spirituels ont démontré leur divergence des vues non conciliables dans le choix de celui qui devait conduire la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, l’une des institutions d’appui à la démocratie.
Pour faire avancer les choses et ne pas laisser leurs sentiments bloquer la marche du pays, le jeudi 2 décembre, les six autres membres de la plateforme des Confessions religieuses, réunies à Kinshasa, ont pris acte de la décision prise par la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- et l’Eglise du Christ au Congo -ECC- de quitter délibérément la plateforme conformément à l’article 13 de leur charte.
Déterminées à aller de l’avant, ces membres ont procédé à la désignation de nouveaux animateurs de leur plateforme pour la redynamiser et lui permettre de jouer son rôle dans le contexte de l’organisation des élections en RD-Congo. Cela ressort du communiqué final. «Ainsi, la plénière de la plateforme a, conformément à l’article 15 de sa charte, élu l’Eglise de réveil du Congo, représentée par son représentant légal, l’Evêque général Dodo Kamba Balanganay, à la présidence de la plateforme et la Communauté musulmane en RD-Congo, représenté par son Imam représentant légal, Cheikh Abdallah Mangala Luamba, à la vice-présidence», a-t-on lu dans ledit communiqué qu’«AfricaNews» a pu consulter.
Selon le même communiqué, en conformité avec l’article 2 de la Charte, les membres de la plateforme ont décidé de transférer le siège de la plateforme du n°59 de l’avenue Mont-Virunga, dans la commune de la Gombe, à la villa 80 du quartier Joli-parc, à Mont-Fleuri, dans la commune de Ngaliema. Les Confessions religieuses ont étalé leurs divergences lors de la désignation de Denis Kadima Kazadi pour diriger la Centrale électorale.
La CENCO et l’ECC s’y étaient opposées, évoquant «ses accointances tribales avec l’actuel Chef de l’Etat qu’il favoriserait aux prochains scrutins». Ce que d’autres comme l’ERC, la COMICO, l’Eglise kimbanguiste, les Eglises indépendantes avaient balayé d’un revers de la main tablant sur «l’expertise et les compétences de Denis Kadima en matière électorale». L’ECC et la CENCO avaient appelé de tous leurs vœux à l’Assemblée nationale de ne pas entériner la candidature de Kadima à la tête de la CENI et au Président de la République de ne pas prendre une ordonnance l’investissant.
Ces deux Confessions religieuses n’ont pas été écoutées. C’est ainsi qu’elles ont décidé de suspendre leur participation aux activités de la plateforme. Avant leur départ, la CENCO assumait la présidence et l’ECC la vice-présidence qui reviennent aujourd’hui respectivement à l’ERC et à la COMICO.
Octave MUKENDI