«Nous avions des préoccupations que nous avons voulu partager avec le premier ministre, et qui tournent essentiellement autour de la situation sécuritaire qui prévaut toujours à Rutshuru. La population est dans la souffrance. Qu’on mette un terme à la guerre», a confié le député national Jules Mugiraneza Ndizeye
Ils ont brisé le silence. Et c’est pour la première fois qu’ils font entendre leur voix. Eux, ce sont les parlementaires RD-congolais Hutu siégeant à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est à la faveur de l’audience que le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, leur a accordée le jeudi 07 juillet dernier à la Primature que le Caucus des députés nationaux et sénateurs de la Communauté Hutu, conduit par le député national Jules Mugiraneza Ndizeye, se sont prononcés sur le climat sécuritaire qui prévaut à travers le pays, et plus particulièrement la situation vécue dans la partie orientale déchirée par la guerre imposée par le Rwanda sous couvert des terroristes M23.
«Nous avions des préoccupations que nous avons voulu partager avec le premier ministre, et qui tournent essentiellement autour de la situation sécuritaire qui prévaut toujours à Rutshuru. Vous le savez, vous-mêmes, la situation reste précaire là-bas. La population est dans la souffrance. Nous avons suffisamment échangé avec lui, en émettant le vœu de voir son gouvernement agir beaucoup plus efficacement pour que la paix et la sécurité reviennent dans cette partie. Qu’on mette un terme à la guerre. Parce que la population en souffre suffisamment», a fait savoir le député national Jules Mugiraneza Ndizeye.
Puis: «Nous avons abordé aussi des questions humanitaires qui sont une conséquence de cette situation de l’invasion de notre pays. Il y a beaucoup de déplacés internes. Leur nombre est de plus en plus croissant et ils sont dans une situation de détresse. Nous avons demandé au gouvernement d’accorder beaucoup d’aide humanitaire pour soulager la misère de cette population. Nous avons également évoqué le fait qu’il y a des populations qui se sont déplacées vers l’Ouganda voisin, qui sont sans aucune assistance. Il faut aussi que le gouvernement voie dans quelle mesure il faut assister cette population».
Ce n’est pas tout. Ces élus ont également échangé avec le premier ministre sur la question de développement de leur circonscription, notamment le projet des 145 territoires. Le chef de la délégation reconnait que le premier ministre leur a fourni plus de détails sur l’exécution de ce projet qui vise le développement à la base.
«Comme élus, nous n’avons pas pu terminer sans échanger sur les questions de développement concernant nos circonscriptions respectives. Il ne faut pas que l’insécurité ou la guerre fasse oublier que nous avons besoin de développement dans nos bases, particulièrement concernant le projet des 145 territoires. Le premier ministre a eu l’occasion de nous donner les détails de comment il va s’exécuter. Il nous a rassurés que nos circonscription ne seront pas oubliées», a conclu Jules Mugiraneza Ndizeye.
Octave MUKENDI
