L’expertise du Fonds de promotion de l’industrie -FPI- est sollicitée par la Commission environnement, ressources naturelles et développement durable pour l’élaboration de la loi portant principes fondamentaux de l’élevage. Raison pour laquelle Martin Widjilowu Ne Itchend, Directeur général adjoint de cet établissement public, a été invité à l’Assemblée nationale pour éclairer la lanterne des élus du peuple. Pour le DGA du FPI, il faudra diversifier les sources de financement étant donné qu’il y a des aspects de la loi qui ne concernent pas cet établissement public. Le secteur de l’élevage, a-t-il indiqué, est en retard en RD-Congo et il faut des moyens conséquents et des mécanismes appropriés pour le booster. Il a cependant expliqué que les ressources dont dispose le FPI sont orientées vers la transformation industrielle.
«Le FPI ne peut intervenir sur toute la chaîne de l’élevage. Toutefois, son implication dans la transformation est plus que nécessaire. Le soutien à la production laitière, par exemple, cadre avec ses missions. Car, cela vise l’industrialisation du pays. Le FPI n’a pas suffisamment de ressources pour financer tout le domaine de l’élevage. Ce n’est pas non plus sa vocation. De plus, nous n’avons pas de données spécifiques et la maîtrise du secteur. Et, cela pose problème. Il faut des études qui démontrent que tout va marcher avec le FPI. On ne peut pas faire quelque chose dont on n’a pas la maîtrise. C’est énorme risque et un saut dans l’inconnu. L’extrême prudence s’impose», a indiqué Martin Widjilowu, DGA du FPI.
De son côté, Liliane Many Ngoyi, première vice-présidente de la Commission environnement, a souligné que le Parlement a invité le FPI pour travailler sur un projet de loi très sensible en RD-Congo. A l’en croire, l’élevage exige beaucoup de moyens, surtout dans les milieux ruraux où il doit être développé. Cette loi, a-t-elle fait savoir, vise aussi l’essor des entités territoriales. Many Ngoyi a également déclaré que la commission met un accent particulier sur un fonds à allouer à l’élevage.
«Nous en avons discuté et l’option a été levé sur le FPI au lieu de créer un autre fonds. C’est pourquoi nous avons invité le représentant du FPI pour nous donner la lumière sur les modalités de financement des éleveurs», a-t-elle expliqué.
Pour le député Dhédhé Mopasa, rapporteur de la Commission, le débat et les orientations continuent et la loi est encore sous examen. L’élu d’Idiofa a confirmé qu’il y a eu un échange entre la Commission environnement, le Fonds de promotion de l’industrie et l’Office congolais de contrôle -OCC. «Le ministère de la Pêche et élevage sera convié à la réflexion. Quand on parle d’un fonds, il s’agit d’un prélèvement fait à l’importation. Or, l’OCC perçoit la taxe sur tout produit d’origine animale. On verra dans quelle mesure scinder les types de produits -industriels, semi-industriels ou les abats. On pourra ainsi dégager la part du FPI et celle du fonds à créer. On trouvera un consensus. Tout doit concourir au bien-être de notre population», a déclaré le député Dhédhé Mopasa, rapporteur de la Commission environnement, ressources naturelles et développement durable. Les discussions sont ouvertes avec plusieurs experts sur le projet de loi portant principes fondamentaux de l’élevage.