Le ministre de Pêche et Elevage, Me Jean-Pierre Tshimanga Buana, dans le strict respect de son calendrier de la campagne de distribution des matériels de pêche aux pêcheurs de quelques provinces du pays, séjourne, depuis dimanche 28 juillet, à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Après la Fédération des pêcheurs de Kinshasa, samedi 6 juillet 2024 à Kinkole, à Kinshasa, le ministre Tshimanga a procédé, cette fois-ci, à la remise des intrants de pêche constitués de congélateurs, moteurs hors-bords, filets et hameçons aux pêcheurs de Kisangani, dans la Tshopo, mardi 30 juillet 2024. La cérémonie s’est déroulée au site touristique de la chute Wagenia, en marge de la Journée nationale de poissons.
«Habituellement, la journée est célébrée à Kinshasa, le 24 juin. Pour cette année en plus de Kinshasa, sur instruction personnelle du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sous la supervision du gouvernement dirigé par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, nous voici aujourd’hui à Kisangani pour rompre avec la monotonie et inaugurer ainsi un caractère rotatif de la célébration de la Journée nationale de poissons», a déclaré le ministre de Pêche et Elevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, précisant que cette journée est dédiée non seulement aux pêcheurs, mais également aux pisciculteurs.
«Le choix de la province de la Tshopo se justifie pour son potentiel halieutique et le nombre élevé des opérateurs piscicoles et de pêcheurs», a-t-il souligné. Il a invité les bénéficiaires à travailler en toute responsabilité et surtout d’utiliser la donation à bon escient.
«Je voudrais m’adresser à vous, communautés de pêcheurs et aquaculteurs de la Tshopo, bénéficiaires de ces intrants et autres matériels ici présents, à travailler dans le strict respect des lois et règlements en la matière et en toute responsabilité, pour faire bénéficier les générations futures des ressources halieutiques dans nos différents points d’eaux», a recommandé Me Jean-Pierre Tshimanga. Et de renchérir: «plus jamais de pêches illicites aux méthodes prohibées. Plus jamais de dons et libéralités sans les résultats concrets. La relance de la pêche industrielle, la réorganisation de la pêche traditionnelle… devraient contribuer à la réduction de l’importation des produits halieutiques, à la création de richesses, à la création d’emplois directs et indirects, à la réduction de l’exode rural et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population RD-congolaise».
Pour y parvenir, a-t-il prévenu, plusieurs autres préalables doivent être mis sur pied. «Il faut une sensibilisation des communautés de pêcheurs dans la gestion responsable des eaux continentales et transfrontalières, une intense vulgarisation de code de bonne conduite», a signifié le ministre Tshimanga. Au cours de la cérémonie, quelques difficultés auxquelles les pêcheurs de la Tshopo font face ont été présentées au ministre de pêche et élevage, notamment la surpêche, l’utilisation de filets à mailles prohibés et les produits toxiques, la fabrication des filets à l’aide de la moustiquaire imprégnée, la pollution intensive des eaux par l’exploitation des minerais qui créent la disparition de la biodiversité, le manque d’équipements modernes de pêche, le manque de chambre froide. A en croire le ministre Jean-Pierre Tshimanga, se référant aux statistiques récentes du Programme alimentaire mondial -PAM-, deux poissons sur trois consommés au monde proviennent de la pisciculture.