Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, qui pilote le Comité national de la migration vers la télévision numérique terrestre CNM/TNT a présidé, jeudi 1er décembre 2022, la deuxième réunion extraordinaire dudit comité. Il était question d’évaluer les résolutions de la réunion du Comité de pilotage du mois de mars 2022 et de faire un état des lieux de la migration effective de la télévision analogique vers la télévision numérique sur toute l’étendue du territoire national.
Plusieurs membres du gouvernement ont répondu présents à ces assises, notamment Marie-Rose Mutombo, Julien Paluku, et Désiré Cashmir Eberande Kolongele, respectivement ministre d’Etat en charge de la Justice, ministre de l’Industrie et ministre du Numérique. «Cette réunion fait suite à la recommandation formulée par le Chef de l’Etat lors du dernier Conseil des ministres pour finaliser la mutation vers la télévision numérique. Nous venons d’une réunion extraordinaire chargée de cette exigence internationale au cours de laquelle nous avons fait une évaluation globale pour situer les difficultés et essentiellement finaliser le processus d’appel d’offres pour recruter le prestataire qui sera en mesure de couvrir les 45 villes concernées par la deuxième phase. Car, il y a une première phase qui a commencé», a indiqué le ministre de la Communication et Médias.
Pour Patrick Muyaya, le Chef de l’Etat a donné un coup de pouce au gouvernement. «Le Président de la République nous a donné plutôt un coup de pouce, il nous a lancé une interpellation qui nous permet aujourd’hui d’évoluer plus rapidement», a souligné le président du CNM/TNT. Concernant l’incidence de la mutation de l’analogique vers le tout numérique, le ministre Patrick Muyaya a répondu en ces termes:
«Les fréquences qui étaient utilisées dans l’analogie peuvent aujourd’hui être utilisées et servir pour le déploiement de la 4G. Avec le numérique, on les découple pour avoir plusieurs canaux. Ce qui va réduire le coût d’investissement. Là où vous devez avoir des matériels lourds, le tout est compris dans un centre. Nous avons fait un travail aux termes des états généraux de la communication. Aujourd’hui, nous savons quelle est la situation administrative, financière et technique de chaque chaîne de télévision de Kinshasa. Nous allons donc décider par la suite».
Après le travail abattu par la commission mise en place pour le contrôle de conformité, le président du CNM/TNT a estimé que la solution serait que toutes les chaînes qui ne sont pas encore en conformité sur le plan administratif, financier et technique, se régularisent. Sinon, a-t-il souligné, certaines seront suspendues ou carrément fermées. Dans son entendement, cette fermeture ne sera pas définitive, mais elle permettra aux uns et aux autres de se conformer à la loi.