Les tensions montent d’un cran entre le gouvernement RD-congolais et les terroristes du M23, supplétifs du Rwanda. Dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le gouvernement RD-congolais dénonce une fois de plus le refus du M23 de se retirer des localités occupées. «Selon la programmation établie par les Chefs d’Etats-majors généraux de l’EAC et le commandant de la Force régionale de l’EAC en présence du chef du mécanisme de vérification ad hoc à Dar-es-Salam le 15 décembre dernier, à la date du dimanche 15 janvier 2023, les terroristes du M23 devraient, en application du communiqué du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022, quitter toutes les zones occupées en territoire RD-congolais pour permettre le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans ces zones et le retour des populations RD-congolaises déplacées à leurs domiciles», rappelle le VPM Lutundula.
Selon lui, les terroristes du M23 et les autorités rwandaises qui les soutiennent n’ont pas, une fois de plus, respecté leur engagement, au mépris total de la Communauté d’Afrique de l’Est -CAE-, de l’Union africaine -UA-, du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires bilatéraux. Conséquence immédiate: «le gouvernement RD-congolais a pris acte du non-respect des engagements par le Rwanda et le M23». La RD-Congo interpelle, dans ledit communiqué signé le 18 janvier, la Communauté internationale, l’UA et les organisations de la sous-région à sanctionner le Rwanda et le M23.
Le pays de Félix-Antoine Tshisekedi «prend acte du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi par le mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda et en application des recommandations du Conseil de sécurité des Nations unies», écrit le VPM Christophe Lutundula à propos de ce groupe terroriste.
Concernant le Rwanda, le gouvernement RD-congolais «prend acte du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ainsi que de son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d’agresser la RD-Congo». Pour ce faire, les autorités RD-congolaises interpellent la Communauté internationale et lui demandent de prendre ses responsabilités notamment en sanctionnant les autorités rwandaises et les leaders du M23 «qui défient et violent le droit international ainsi que les droits de l’homme dans l’Est de la RD-Congo».
Alerte maximale
Dans cette perspective, la RD-Congo se dit prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du Chef de l’État, le 20 septembre 2022, à la 77ème Session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. «Nous, peuple RD-congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte», prévient la RD-Congo, en réaction au refus du retrait de M23 de son territoire. E
t d’annoncer: «quoiqu’il en soit, tout en renouvelant son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire dans l’Est de la RD-Congo et pour l’instauration d’une paix ainsi que d’une stabilité durables dans la Région des Grands lacs, le gouvernement de la RD-Congo assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale», déclare-t-il. A en croire Christophe Lutundula, l’Exécutif national n’entend point faiblir ni transiger avec personne quant à ce».