Dossier à la UneNationSécurité

RDC : La MONUSCO se retire de Bukavu

Comme annoncé en février dernier par la cheffe de la mission onusienne en RD-Congo, Bintou Keita, la Mission de l’ONU pour la stabilisation au Congo -MONUSCO- entame son retrait dans la province du Sud-Kivu. La cérémonie marquant la fermeture officielle de son bureau de Bukavu, centre névralgique de ses opérations au Sud-Kivu depuis plus de 20 ans, a eu lieu mardi 25 juin à l’aéroport de Kavumu, dans le territoire de Kabare, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et du gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi.

La fermeture officielle du bureau de la MONUSCO Sud-Kivu fait suite au processus déclenché depuis janvier dernier, pour le désengagement de la mission de l’ONU dans la province du Sud-Kivu, tel que décidé, en décembre 2023, au Conseil de sécurité de l’ONU, après des discussions avec le gouvernement RD-congolais. Déjà le 30 avril dernier, toutes les activités dans le cadre du mandat de la MONUSCO avaient cessé, la responsabilité de la protection des civils relevant désormais des autorités RD-congolaises.

Selon un communiqué de presse de la MONUSCO, au cours de cette cérémonie, la MONUSCO a fait un don d’actifs d’une valeur d’USD 10 millions de dollars aux autorités RD-congolaises et à plusieurs partenaires du pays. La Mission de l’ONU a également transféré aux Forces armées de la RD-Congo un héliport nouvellement construit et une base à Rutemba, près d’Uvira, d’une valeur d’USD 1,5 million. «Cela a été un immense effort conjoint avec le gouvernement de la RD-Congo. Malgré les nombreux défis auxquels nous avons été confrontés, le retrait des troupes et des équipements s’est déroulé de manière ordonnée et, malgré les contraintes de temps, la première phase a été largement réussie», a déclaré Bintou Keita.

Et d’ajouter: «c’est l’aube d’une nouvelle ère pour la province du Sud-Kivu. Assurer la paix et protéger les civils est désormais entièrement entre les mains des autorités RD-congolaises, qui assument cette responsabilité en étroite collaboration avec les communautés et les leaders locaux, avec le soutien des agences, fonds et programmes des Nations unies qui poursuivent la mise en œuvre de leurs mandats respectifs».

En date du 28 février dernier, dans le cadre de ce désengagement, la cheffe de la mission onusienne, Bintou Keita, avait procédé à la cérémonie de transfert de la base de la MONUSCO de la cité de Kamanyola à la Police nationale congolaise -PNC.

A ce jour, plusieurs autres bases de la MONUSCO ont fermé, parmi lesquelles celles de Bunyakiri, Amsar, Baraka et Kavumu. Dès le début du processus de désengagement de la MONUSCO, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RD-Congo, Bintou Keita, a souligné que les priorités pendant la période de transition seront axées sur la protection des civils, les droits de l’homme et la protection de l’enfant, ainsi que sur le programme DDRCS et la communication.

Par ailleurs, la cheffe de la mission onusienne en RD-Congo avait aussi insisté sur le fait qu’au-delà de la question du désengagement, qu’il y ait une transition qui implique le transfert des responsabilités dans beaucoup de domaines où la mission accompagne l’autorité gouvernementale. Pour rappel, le Sud-Kivu a été choisi comme province pilote devant accueillir en premier le processus de désengagement de la MONUSCO qui doit s’achever le 30 juin prochain, manquant ainsi la fin de la première phase de ce retrait.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page