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RDC : Le livre «Plan Congo Démocratique émergent» présenté le mercredi à la presse

Le président du Conseil d’administration de l’Université Bel campus, Léopold Bosekota Watsha, a présenté, mercredi 26 janvier 2022 au Grand hôtel Kinshasa -GHK-, un livre intitulé «Plan Congo Démocratique Emergent». Avec la présence dans ce salon des professeurs d’universités, toutes filières confondues, y compris d’autres épaules galonnées du monde du savoir, le décor était bien planté.

Le simple regard sur la synthèse de l’ouvrage mise à la disposition du public renseigne que ce travail est d’une haute portée scientifique, en ce sens qu’il pose un diagnostic sans complaisance des maux qui nuisent à notre pays, depuis 60 ans, avant de proposer, dans une analyse argumentée et chiffrée, des pistes qui mènent au rattrapage du retard accumulé de plusieurs années. Viennent ensuite une série de recommandations adressée aux pouvoirs publics pour la concrétisation de cette vision. Mais pourquoi un ouvrage scientifique qui propose des orientations stratégiques au développement? La question vaut tout son pesant d’or.

L’Université technologique Bel campus a saisi la balle au bond

Prenant la parole en premier, le président du Conseil d’administration de cette université, Bosekota Watsha, a dit avoir saisi la balle au bond en répondant à un appel du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi lors de l’un de ses messages à la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès.

A cette occasion, a-t-il renchéri, le Président de la République avait appelé la Communauté scientifique du pays à concevoir un document stratégique pour la relance de l’économie de la RD-Congo. Et il n’en fallait pas plus pour que l’Université technologique Bel campus saute sur l’occasion et se mette au travail pour produire cet ouvrage de référence.

Ce livre a été préfacé par le Chef de l’Etat et, ensuite, par le Premier ministre Sama Lukonde, avant d’être mis à la disposition des gouvernants RD-congolais en particulier et au gouvernement en particulier. Question d’apporter sa contribution aux efforts pour le développement, ou mieux, le décollage économique de la RD-Congo, à l’horizon 2040. Quitte à ces derniers de l’exploiter à bon escient afin d’en tirer le meilleur dans le sens de la création des conditions  de développement économique durable en RD-Congo.

Pour Léopold Bosekota, il s’agit d’une contribution non payée. L’on retiendra que cet ouvrage de 1351 pages s’étend sur 156 programmes et 1835 actions. Il est le fruit d’un travail laborieux de 12 mois réalisé par l’Observatoire économique et de management -OBSM- qui est un Centre spécialisé de l’Université génitrice dudit document.

Aux professeurs de l’Université technologique Bel campus, rédacteurs de l’ouvrage, se sont joints d’autres experts, chacun dans son domaine, et ce, pour un enrichissement beaucoup plus diversifié. Léonard Kabeya Tshikuku, docteur en Economie et professeur ordinaire prestant à l’université de Kinshasa, a apporté son expertise à la rédaction de cet ouvrage.

Approché par les journalistes à cet effet, cet économiste de renom a eu les mots qu’il faut pour saluer l’engagement citoyen de l’Université Bel campus, non sans saluer la nécessité qu’il y a pour les dirigeants politiques du pays à considérer l’ouvrage ainsi mis à leur disposition comme un document de référence pour la relance de l’économie de la RD-Congo. Il faut dire que c’est un livre complet, en ce sens que, secteur par secteur, les solutions du rattrapage sont consignées et appellent des décideurs une certaine discipline quant à leur exploitation. Qu’il s’agisse de l’Enseignement, de la Santé, de l’Agriculture, Pêche et Elevage, de l’Industrie ou de l’Energie, l’OBSEM a proposé une panoplie de stratégies que chaque intervenant a décortiquées avec une maîtrise qui convient, avant de donner lieu au jeu des questions et réponses qui s’en sont suivies.

Tous les professeurs, chefs de travaux et autres chercheurs ont, lors de leurs exposés respectifs, reconnu la nécessité d’arrêter avec l’anormalité et de copier ce qu’il y a de meilleur chez les autres. A titre d’exemple, la création d’un fonds souverain qui manque dans notre pays, pendant que certains pays comme le Rwanda, le Gabon, le Congo- Brazzaville, etc., en disposent pour financer leurs investissements. Car, il n’est pas normal que les autres progressent notamment sur le plan du Produit intérieur brut -PIB- et que nous nous continuons à dégringoler comme c’est le cas aujourd’hui. Le Professeur Sabiti a dressé un tableau comparatif on ne peut plus sombre des pays qui étaient sur les mêmes pieds d’égalité avec la RD-Congo, en 1960, et qui aujourd’hui, l’ont distancée de plusieurs longueurs. Dans la foulée,  l’Afrique du Sud, le Canada, etc.

Dans le même ordre d’idées, il a été émis le vœu de réhabiliter les anciennes banques de l’Etat telle que la Banque du peuple, la Banque de Crédit agricole et ce, face au constat selon lequel la RD-Congo n’a plus de banque à elle. Pour payer les fonctionnaires par exemple, a expliqué l’orateur, l’on fait toujours recours aux banques étrangères. Et là, le comble c’est que les reliquats sont rapatriés dans les pays d’origine de ces banques. Quel profit tire donc la RD-Congo? Aucun. Nul doute que l’Etat RD-congolais saisira à son tour la balle au bond pour l’application de toutes les stratégies développées dans cet ouvrage, lesquelles ne visent autre chose que le bien-être du peuple RD-congolais dans tous les domaines -enseignement, santé, agriculture, énergie, industrie…

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