«La construction de cette route n’est pas difficile, nous n’avons pas peur de cela, le problème actuel est la logistique. Je sais que beaucoup d’autres équipements et matériaux arriveront dans les prochaines semaines», a fait savoir Sherif Nazmy
La construction et/ou la réhabilitation des infrastructures routières figure parmi les grands projets à réaliser du gouvernement de la République. Et ce, pour non seulement relier les territoires de la RD-Congo mais surtout booster le développement à la base. C’est dans ce cadre que s’inscrit la construction de la nationale n°1 dans son tronçon compris entre Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, et Mbuji Mayi, également chef-lieu du Kasaï Oriental. Lancés le 20 février dernier, ces travaux de construction de de la RN1 exécutés par le groupe égyptien SAMCRETE et financés par le Fonds de Promotion de l’industrie -FPI- avancent à pas de géant avec le traçage et le nivellement de la route à la grande satisfaction de la population. Le directeur général de SAMCRETE, Sherif Nazmy, en séjour en RD-Congo, s’est rendu à Mbuji-Mayi, capitale mondiale du diamant, pour se rendre compte des réalités sur le terrain dans la construction de cette route d’intérêt national. Ses premières impressions affiche un constat positif dans l’ensemble, tout en reconnaissant que le plus grand défi, demeure la logistique, à cause de l’enclavement de la Région du Kasaï. Peu importe, le patron de SAMCRETE se dit déterminé à relever ce défi et compte inlassablement sur levsoutien du FPI pour mener ce projet présidentiel à bon port.
Le DG de l’entreprise égyptienne de construction SAMCRETE qui exécute les travaux de construction et d’aménagement du tronçon de 188 Km sur la RN reliant les villes de Mbuji-Mayi et Kananga s’est tout d’abord imprégné de l’évolution des travaux des grosses œuvres débutés le 20 février 2023. Accompagné par les experts du FPI, émissaires du Directeur général Bertin Mudimu Tshisekedi ainsi que du staff de SAMCRETE/RDC, Sherif Nazmy s’est dit très satisfait quant à l’évolution du chantier.
«Sans peur d’être contredit, nous l’avons constaté sur le terrain; les travaux ont pris une vitesse de croisière. Et les riverains de Mbuji-Mayi ne vivent qu’un seul spectacle au quotidien, celui du passage des engins de génie civile mobilisés pour la construction et la modernisation de cette route Nationale d’une importance capitale. Aujourd’hui, les travaux en cours d’exécution consistent au traçage et au nivellement du sol; deux phases importantes parmi les étapes de la construction d’une nouvelle route», a-t-il dit.
Puis: «Cette opération est visible au niveau du point Kilomètre 0 -PK0-, soit à hauteur du rond-point Petrombu où les engins d’excavation ainsi que des camions 4 roues motrices sont à pied œuvre et se dirigent vers le point Kilomètre 15 -PK15- soit, au niveau du poste de péage de Tshimbombo».
Ces premiers 15 kilomètres constituent le lot lot 1 du chantier. Et face à la réalité observable sur le terrain qui demeure le défi logistique, Shérif Nazmy a parlé de la détermination de son entreprise d’être à la hauteur de ce challenge. Et cela, bien attendu avec l’appui et l’accompagnement du FPI qui est le bailleur des fonds de ce projet présidentiel.
«Je suis très content de venir à Mbuji-Mayi et aussi d’être sur le site, notamment sur la route qui reliera Mbuji-Mayi à Kananga. Je suis tout aussi très heureux de participer au lancement des travaux et d’assister à la mise en service des équipements. Je remercie l’équipe de Samcrete et l’équipe de FPI pour les défis qu’ils ont su relever au début. La construction de cette route n’est pas difficile, nous n’avons pas peur de cela, le problème actuel est la logistique. Je sais que beaucoup d’autres équipements et matériaux arriveront dans les prochaines semaines», a-t-il souligné.
Et d’ajouter: «Toutefois, l’importation en RD-Congo est difficile, surtout en ce qui concerne les documents et le processus qui est également très long. La région du Kasaï est fermée, il n’y a pas beaucoup de moyens de transport et l’accès est difficile. Mais le plan sur lequel nous travaillons avec le FPI fera en sorte que le matériel arrive le plus rapidement possible pour continuer le travail».
Ce n’est pas tout, le patron de cette entreprise égyptienne promet de revenir à Mbuji Mayi dans les prochains mois pour constater l’ouvrage à son terme. «J’ai l’intention de venir bientôt à Mbuji-Mayi et de rouler sur cette route», a-t-il émis le vœu. Après l’inspection du chantier, les parties FPI et Samcrete ont eu un ne séance de travail au cours de laquelle elles ont évalué l’état d’avancement de la mise en œuvre du contrat de construction de la route Mbuji-Mayi- Kananga. Sur place, les deux parties ont procédé à l’examen du document relatif au plan logistique des arrivées des équipements, engins et autres matériels. Après l’analyse de ce document très essentiel pour l’évaluation du projet, les deux parties ont pris la résolution de procéder à une mise à jour qui devra tenir en compte les priorités des priorités quant au processus de l’acheminement des équipements, engins et autres matériels qui demeure encore le talon d’Achille dans la mise en œuvre de ce projet.
Dans le cadre de l’exécution de ce projet, le FPI a mis à disposition de Samcrete des carrières d’emprunt des matériaux et pour le choix de l’emplacement du concasseur. Le Directeur général de Samcrete a donc tenu à voir de visu l’une des carrières disponibles pour le chantier en cours d’exécution. La délégation a fait le déplacement du groupement de Bena Mbuyi à plus de 16 Kilomètres de Mbuji-Mayi où des travaux d’aménagement se font déjà sur environ 7 kilomètres de la route principale vers la carrière. L’accès à la carrière a été une aventure inoubliable pour le DG de Samcrete qui a palpé les réalités du Congo profond.
Malgré les difficultés du parcours, Shérif Nazmy a apprécié la qualité de la roche présente dans cette carrière.
Les équipes de Samcrete ont également confirmé l’arrivée dans les tous prochains jours du concasseur mobil qui est déjà mis sur train et sera acheminé de Lubumbashi à Mbuji-Mayi via Mwene-Ditu.
Le FPI qui finance ce projet, l’inscrit dans la matérialisation de la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi qui ne jure que sur l’intégration et la connectivité des 145 territoires du pays. Face à ce challenge, le FPI ne désempare pas. La route nationale Mbuji-Mayi -Kananga va se construire sur ses 188 km de distance. La RN part de Muanda en passant par Boma et Matadi au Kongo-central pour atteindre Kinshasa la capitale, puis Kenge et Kikwit dans l’ex-Bandundu, en débouchant sur l’espace grand Kasaï via la ville de Tshikapa avant d’arriver à Kananga puis Mbuji-Mayi pour traverser le grand Katanga, avec pour chute, la cité frontalière de Kasumbalesa dans le Haut Katanga.