L’instruction du procès du député national Edouard Mwangachuchu se poursuit à la Haute cour militaire. A l’audience foraine de ce mardi 11 avril tenue à la Prison militaire de Ndolo, il était question de connaitre les biens découverts dans le coffre-fort qui était ouvert à la Banque Centrale du Congo -BCC- le mardi dernier en présence des juges, du Ministère public ainsi que du prévenu Mwangachuchu et ses avocats. Dès l’ouverture de l’audience, la parole a été accordée au Ministère public qui a donné son rapport des investigations sur ce qui lui a été demandé notamment le rapport sur le coffre-fort qu’il avait trouvé chez le prévenu.
Ici, le Ministère public a confirmé qu’il a découvert dans ledit coffre-fort 11 passeports. «Six passeports pour Mwangachuchu et cinq pour son épouse dont 4 diplomatiques établis à Kigali, 2 ordinaires pour le premier et 3 passeports diplomatiques pour son épouse», a révélé le Ministère public.
Entretemps, l’instruction du dossier se poursuit. L’élu de Masisi, Edouard Mwangachuchu est chairman de la Société minière de Bisunzu -SMB- basée à Rubaya toujours dans le territoire de Masisi. Il est soupçonné d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les terroristes du M23, d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale de minutions de guerre.
Lors de ses précédentes dépositions, le présumé Edouard Mwangachuchu avait reconnu que les minutions trouvées dans ses résidences lui appartenaient et qu’il avait reçu l’autorisation du ministre de l’Intérieur pour les détenir.
Notons qu’à l’audience du 4 mars dernier devant la Haute cour militaire, quelques armes dont des mitrailleuses, kalachnikovs et de minutions de guerre ont été découvertes dans la propriété d’Edouard Mwangachuchu dans le territoire de Masisi, dans son carrier minier dans le Nord-Kivu et d’autres effets ont été également trouvés dans sa résidence à Kinshasa. Tout le monde attend l’issue de ce procès. C’est soit l’acquittement ou la condamnation du prévenu au regard des griefs qui lui sont reprochés.
Octave MUKENDI
