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RDC : Le CCE charge la BCC d’appliquer les mesures idoines face à la chute du Franc congolais

La réunion dirigée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde fait mention d’une augmentation de 0,13% concernant les réserves qui se situent, au 24 février, à 4 milliards 335 millions USD. Ce qui représente à peu près 10 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres du gouvernement

La réunion hebdomadaire du Comité de conjoncture économique -CCE- présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le mercredi 1er mars 2023, a passé en revue la situation économique au plan international et national au cours de la semaine du 20 au 24 février. Les éclaircissements donnés par le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, révèlent que plusieurs points saillants ont dominé la situation économique de la RD-Congo.

Sur le marché, il s’observe une légère dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain et le gouvernement de la République fournit des efforts pour maintenir la stabilité du franc congolais sur le marché de change. Pour y arriver, le ministre d’Etat, Aimé Boji, a annoncé quelques mesures idoines prises à cet effet au CCE. «Pour ce qui est du marché de change, on note une légère stabilité au niveau de l’indicatif, avec, au 24 février, un taux de 2035 FC contre 1 dollar américain et, au marché parallèle, une légère appréciation du Franc congolais qui s’est échangé au 24 février, à un taux de 2308,1 FC contre 1 dollar américain.

Pour continuer à maintenir la stabilité du franc congolais, la Banque centrale du Congo -BCC- préconise la poursuite du suivi du facteur de liquidité dans le système bancaire national, la poursuite des réformes conclues dans le cadre du programme des réformes structurelles en rapport avec le programme avec le FMI, la poursuite de la politique de diversification de l’économie nationale et, enfin, la limitation des paiements en cash en franc congolais, qui peuvent avoir un effet adverse sur le marché de change», a-t-il déclaré.

Toujours au niveau national, le CCE rappelle la tenue à Kinshasa, du 20 au 23 février 2023, de la 47ème Assemblée générale de la Fédération africaine des sociétés d’assurance de droit national africain -FANAF. «Au cours de cette assemblée, il a été révélé que depuis la libéralisation du marché des assurances en RD-Congo, il s’est observé une croissance du chiffre d’affaires allant de 70 millions de dollars américains en 2018 à 268 millions de dollars. Ce qui représente un taux d’accroissement de 282% », a précise le min’Etat Aimé Boji, notant que «cela est intéressant pour notre secteur des assurances».

Autre chose, le CCE a fait mention de l’inauguration, par le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, du premier module de l’usine d’adduction d’eau potable de Mbinza Ozone, avec une capacité de 110 000 m3 par jour, qui va donc desservir plusieurs communes et plusieurs quartiers de Kinshasa. C’est un financement de la Banque mondiale -BM-, à hauteur de 71 millions de dollars. Dans ce cheminement, le CCE note la signature, le 24 février dernier, d’un contrat entre le Programme des Nations unies pour le développement -PNUD- et deux sociétés de la place, Safricas et CMK, contrat qui concerne la mise en œuvre du Programme de développement local des 145 territoires.

«Il est ici question de l’exécution de 241 projets qui sont répartis sur 5 provinces, à savoir: Sud-Kivu, Sankuru, Tshopo, Tanganyika et Maniema», a annoncé le ministre d’État au Budget. Au plan international, le Comité de conjoncture économique a évoqué la publication de la note d’orientation du PNUD. Cette note révèle que malgré les différentes initiatives qui ont été prises pour la transformation du système financier international, les écarts existent entre les pays développés et les pays en voie de développement. Et ces écarts se manifestent par une situation de surendettement de plusieurs pays en voie de développement.

Pour pallier ce phénomène, le PNUD propose certaines mesures, parmi lesquelles, la restructuration de la dette des pays en voie de développement pour aboutir à la création d’un système, d’une architecture de dette qui prend en compte la situation actuelle. «Nous avons également noté, sur le plan international, une légère accélération de la croissance du secteur privé au niveau de l’Union européenne mais aussi au niveau de l’économie américaine. On a également noté une hausse de prix des produits miniers d’exportation de la RD-Congo ainsi qu’une baisse des produits pétroliers et des produits céréaliers», a signifié Aimé Boji.

Concernant les principaux indicateurs économiques, l’inflation s’est établie à 4,175% en cumul annuel et, en glissement annuel, on est à un taux de 16,6% avec une projection à fin exercice de 9,7%. Quant aux réserves de change, il est fait mention d’une augmentation de 0,13%. «Ces réserves se situent, au 24 février, à 4 milliards 335 millions USD. Ce qui représente à peu près 10 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres du gouvernement», a conclu Aimé Boji.

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