
Voilà jusqu’où peut amener le trafic d’influence. La femme de l’huissier Zabalega Assani a trouvé la mort lundi 21 novembre à Lubumbashi, à la suite de la séquestration de son époux dans le bureau de l’avocat Orphée Tshimbadi suivie de son arrestation au Parquet près la Cour d’Appel du Haut-Katanga avec l’aval du Procureur général, sur instruction du député provincial UDPS Peter Kazadi, très influent dans le cercle du pouvoir en place. Dans son communiqué du lundi 21 novembre, l’ONG Justicia Asbl donne une nouvelle alerte, estimant que cette mort tragique de la moitié de l’huissier Zabalega Assani est consécutive au sort et au traitement que ce dernier a subi dans son lieu d’incarcération, avec l’implication directe de Me Peter Kazadi.
«L’huissier se retrouvant dans un climat de terreur pour avoir rendu la mission que lui reconnaît les lois de la République, a été non seulement privé de ses libertés fondamentales mais aussi et surtout empêché d’apporter une assistance nécessaire et substantielle à sa femme dont l’état de santé s’est dégradé suite à ce climat de psychose et d’impuissance», lit-on dans le communiqué de Justicia Asbl.
Cette ONG de promotion et de protection des droits humains basée à Lubumbashi déplore une fois de plus que des personnes prétendument puissantes usent de leur influence non seulement pour se fabriquer une justice propre à elles, mais aussi foulent au pied les lois de la République en causant de surcroît mort d’hommes leur imputable. Pour rappel, l’huissier Zabalega Assani était requis, conformément aux règles de droit en général et de procédure en particulier pour instrumenter les contestations formulées par la société Ecobank RDC SA qui a vu son patrimoine saisi par les sociétés OCtavia Limited et NB Mining Africa SA, en exécution d’une ordonnance décriée du Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe. Il était séquestré puis arrêté dans le bureau de Me Orphée Tshimbadi.
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