Le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Denis Kadima, assisté par le rapporteur adjoint, Paul Muhindo, a lancé les travaux de l’atelier de réflexion sur la planification des mécanismes non-juridictionnels de résolution des conflits électoraux pour le processus 2021-2027. La cérémonie a eu lieu au Centre Elais, dans la commune de la Gombe, en présence de Raphaël Ouattara, Directeur-pays de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique -EISA.
Au total 42 participants prennent part à cet atelier de deux jours et sont issus de différentes institutions notamment la CENI, la Commission d’intégrité et médiation électorale -CIME- et l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique -EISA. «La compétition électorale tend à déboucher sur des tensions et des violences parfois très graves, surtout dans les sociétés caractérisées par l’intolérance politique et la polarisation politique. C’est à cause de cette situation que le législateur congolais a introduit dans la loi le recours aux mécanismes non-juridictionnels», a relevé Denis Kadima.
Puis: «Bien entendu, les Cours et Tribunaux ne sont pas présents dans tous les coins du pays. De ce fait, recourir à la médiation non-juridictionnelle offre beaucoup d’avantages à cet égard. Une médiation bien conduite ne cherche qu’à engager les parties à la recherche d’une solution mutuellement avantageuse. Bien plus, la médiation communautaire ou interne n’oblige pas les parties à quitter leur milieu. Dans une approche de proximité, elle règle le problème qui remonte rarement au niveau des juridictions».
De son côté, le rapporteur adjoint Paul Muhindo a explicité l’objectif de ces travaux. «Cet atelier poursuit comme objectif global la promotion des élections apaisées en RD-Congo. De manière spécifique, l’atelier vise notamment à scruter l’environnement socio-politique en vue de déceler les éléments susceptibles de générer les conflits qui peuvent influer sur le processus électoral, à identifier les sources possibles de conflits et les acteurs potentiels de conflits, ainsi qu’à définir les approches susceptibles de prévenir ou de minimiser les conflits», a-t-il expliqué.
Le Directeur-pays d’EISA, Raphaël Ouattara, a, quant à lui, confirmé le soutien de son institution à cette initiative. «Nous accompagnons cette initiative parce qu’elle est salvatrice, il y va de la transparence et de la sérénité qui doivent entourer ces élections qui sont celles de tous les enjeux, mais aussi de tous les espoirs».
Octave MUKENDI