Les avocats de Vital Kamerhe saisissent la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe dès ce mardi 12 avril, a appris AfricaNews lundi peu après la décision de la Cour de Cassation annulant la condamnation à 13 ans des travaux forcés de l’ancien Directeur de cabinet du Président de la République.
Dans son arrêt, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire évoque la “violation du code de procédure pénale dans son article 104 par la Cour d’Appel”. Il est donc reproché à la Cour d’appel d’avoir évalué le dossier Kamerhe alors qu’il n’était pas en état.
Une autre disposition légale a été piétinée par la juridiction d’appel, à en croire la Cour de Cassation qui cite l’article 19 de la Constitution sur le droit de défense, expliquant que la juridiction d’appel a statué sur base d’une notification de date d’audience alors qu’elle aurait dû citer le prévenu.
L’affaire est renvoyée devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour être rejugée sur le fond par une nouvelle composition. Une victoire d’étape pour le patron de l’Union pour la Nation Congolaise -UNC- dont le parti a publié lundi un communiqué dans lequel il laisse éclater sa joie.
“Vital Kamerhe a toujours fait confiance en la justice, parce qu’il se savait innocent”, explique son camp, saluant en même temps l’attitude du Président de la République, Félix Tshisekedi, qui a refusé d’influencer la Justice.
“Le Chef de l’État a veillé du début à la fin à ne pas se mêler dans une affaire judiciaire, respectant ainsi la séparation des pouvoirs, son credo”, réagit de son côté l’entourage de Félix Tshisekedi.
Inutile de souligner la joie populaire au QG du parti de Vital Kamerhe à Kinshasa et dans les provinces, notamment au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, ses fiefs.
Après cet épisode inédit, les observateurs avertis s’interrogent sur ce qu’il convient d’appeler “le retour politique de Vital Kamerhe”. Qu’est-ce que Vital Kamerhe nous réserve dans l’avenir? Quel rôle peut-il jouer? Suspense…
Natine K.