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RDC : Dès le 20 juillet, un huissier retraité touchera 81.753 FC

Au total, 113.582 retraités et rentiers seront pris en charge par la CNSSAP, a annoncé le VPM Lihau

Les lignes continuent de bouger à la Fonction publique. Après la mécanisation de plus de 23.000 agents et fonctionnaires de l’Etat, voici le tour des 113.582 retraités et rentiers reversés à la Caisse nationale de sécurité sociale de l’Administration publique -CNSSAP- pour une bonne prise charge dès le mois de juillet. Un processus bien muri qui a poussé le vice-premier ministre Jean-Pierre Lihau à concevoir la réforme portant unification des régimes des retraites, avec à la clé la suppression du régime octroyé au profit du régime contributif porté par la CNSSAP, laquelle réforme a été approuvée par le Conseil des ministres du 13 mai avec les encouragements personnels du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.

Au terme de ce basculement, les retraités et rentiers de l’ensemble des administrations publiques du pays vont bénéficier d’une augmentation sensible de leurs pensions. Un huissier retraité de la province, par exemple, qui touchait 8.246 FC aura au mois de juillet 81.753 FC, soit une augmentation de 891%. Un directeur pensionné de Kinshasa passe de 21.130 FC à 114.571 FC avec une augmentation de 442%.

A la question de savoir comme se présente le nouveau barème issu de ce basculement du régime octroyé au régime contributif porté par la CNSSAP, le VPM en charge de la Fonction publique répond: «Les barèmes actuellement appliqués, dans le cadre du système octroyé, vont de 15.500 FC par mois à Kinshasa et 8.200 par mois en province, pour un agent retraité au grade d’huissier, à 21.000 FC par mois à Kinshasa et à 12.600 FC en province pour l’agent retraité au grade de directeur.

Ainsi, au terme de ce basculement, le nouveau barème se présente comme suit: un huissier qui touchait à Kinshasa 15.522 FC et 8.246 FC en province, aura désormais une pension de 81.753 FC, soit une augmentation de 427% pour celui de Kinshasa et 777% pour celui de la province. Un directeur retraité de Kinshasa passe de 21.130 FC à 114.571 FC -soit 442%, celui de la province de 12.675 FC à 114.571 -soit une augmentation de 804%. Un chef de division qui avait 20.639 FC à Kinshasa et 12.495 FC en province va bénéficier désormais d’une pension de 93.215 FC, le chef de bureau passe de 20.113 FC à Kinshasa, 11.957 en province verra sa pension augmenter à 90.833 FC. Bref, la pension de tous les agents retraités connait une hausse moyenne partant de 3737% à Kinshasa à 777% en province à la suite de la réforme de l’unification des régimes de retraites par le basculement des -anciens retraités du système octroyé d’avant 2015 vers le régime contributif porté par la CNSSAP.

«A partir du trimestre prochain, une nouvelle augmentation s’ajoutera sur ces chiffres et nous espérons que ce processus évolutif se poursuivra au regard du fait que nous souhaitons faire une dilution des primes au profit des salaires de base», a souligné le patron de l’Administration publique.

«La réforme de l’unification des régimes de retraites par le basculement des  -anciens-retraités du régime octroyé d’avant 2015 vers le régime contributif porté par la CNSSAP vient valoriser la retraite. N’ayons peur de dire les choses comme elles sont, depuis plus de 30 ans, nos parents qui ont été mis à la retraite, ont été, en réalité, livrés à la mort avec des pensions de misère, qui ne pouvaient pas leur offrir le repas d’un jour ou une simple consultation dans un centre de santé. Nous croyons que le temps est venu pour que nous puissions amorcer un processus ayant pour objectif de mettre fin à ces injustices sociales inacceptables. Oui, quelles que soient les difficultés budgétaires que notre pays a eu à traverser, rien, à mon sens, ne peut justifier que l’on puisse payer à un fonctionnaire retraité la somme de 8000 FC par mois comme pension. Rien ne peut justifier que l’on puisse verser à une veuve dont le mari décédé à servi l’Etat, la modique somme de 1.500 FC par mois, d’où la conception de cette réforme», a souligné le VPM Jean-Pierre Lihau.

Dans les heures qui suivent, le patron de la Fonction publique a promis de procéder à la signature d’un arrêté portant modalités pratiques de la réforme et à l’institution d’une commission de suivi.

Dorian KISIMBA

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