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RDC : CFC recommande une série de mesures urgentes aux différentes couches sociales

Du 15 au 19 avril dernier, les parents, décideurs, magistrats, juristes, philosophes, sociologues, anthropologues, économistes, communicologues, agents pastoraux, chefs coutumiers, leaders d’opinion ainsi que les jeunes ont participé à la 3éme édition du Symposium de Kinshasa sur la famille. La rencontre a porté sur le thème: «Le processus du mariage en RD-Congo». Cet atelier a été organisé par la Communauté famille chrétienne -CFC ASBL-, en partenariat avec l’Université catholique du Congo -UCC.

Outre l’abbé Faustin Agenocan, plusieurs orateurs dont Professeur Jean-Pierre Lopaka, Professeur abbé Léonard Santedi, Recteur de l’UCC et Mgr Carlos Ndaka ont défilé devant l’assistance. Dans son intervention, l’abbé Faustin Agenocan a présenté le rapport général des travaux de la 3ème édition du Symposium de Kinshasa sur la famille.

«Ce symposium a été placé sous la mouvance de l’Esprit Saint. Le 15 avril 2024, après midi, avec la célébration eucharistique présidée par Mgr Carlos Ndaka, évêque auxiliaire de Kinshasa, à la Paroisse Christ-Roi. Le 16 avril 2024, nous nous sommes réunis à la salle père Boka au CEPAS, à Gombe, pour la cérémonie d’ouverture dont la déclaration officielle a été déclarée par Mgr Vincent Tshomba. Les 17, 18 et 19 avril 2024, ce symposium s’est tenu dans ce local de l’UCC/Limite dénommé local bibliothèque. Il se clôture avec cette séance où le recteur de l’UCC, le Professeur abbé Léonard Santedi, dira un mot de remerciement et Mgr Carlos Ndaka déclarera officiellement sa fin», a-t-il déclaré.

Il a, en effet, expliqué que le symposium présente ou représente toujours un moment important qui vise à examiner de manière approfondie un problème fondamental de société. De plus, il a renchéri que le symposium tend aussi à formuler des recommandations à adresser aux différentes couches sociales. Pour sa part, le Professeur Jean-Pierre Lopaka est revenu sur les quatre thématiques qui ont retenu l’attention de participants et qui ont fait l’objet des échanges constructifs de cet atelier notamment, les fiançailles, la dot, le mariage, l’accompagnement du couple et, enfin, le testament.

Recommandations et résolutions

Ensuite, il a recommandé à l’Etat RD-congolais de mettre sur pied et, en urgence, la politique nationale de sensibilisation de la famille; d’organiser les états généraux sur la famille; de réglementer les fiançailles conformément aux valeurs culturelles RD-congolaises; d’initier la formation du personnel affecté au service de l’Etat-civil; de clarifier la question de l’enregistrement des mariages célèbres en famille et ceux célébrés devant l’officier de l’Etat-civil; d’assurer la vulgarisation de la loi portant code de la famille; de réglementer les différentes étapes caractérisant les fiançailles; de réglementer la question de dot en tenant compte des valeurs coutumières et de l’évolution du temps; de sanctionner de cas de violation du testament conforme à la loi et de maltraitance à l’égard des veuves et des veufs; de mener sur pied une politique de rescolarisation des filles-mères; d’obtenir des médias officiels le programme éducation aux valeurs familiales; d’encourager la mise sur pied des structures d’encadrement et d’accompagnement de famille, à l’instar du centre de médiation familiale.

Cependant, il a recommandé à l’église de sensibiliser les chrétiens sur le caractère symbolique de la dot à observer comme telle; d’assurer une bonne préparation des jeunes au mariage -préparation lointaine, proche et immédiate-; d’assurer l’accompagnement des jeunes couples mariés; d’encourager la mise sur pied des structures de famille, à l’instar du centre de médiation familiale; de mettre sur pied et divulguer de directoire national pour la famille; de soutenir l’action des associations chrétiennes pour la défense de la famille; de continuer son rôle prophétique en rappelant le contenu de l’enseignement social de l’église sur le mariage.

Il a, par la suite, recommandé à l’UCC de renforcer le cours sur l’éducation à la citoyenneté; de programmer les enseignements sur les valeurs culturelles RD-congolaises; de maintenir le niveau de l’excellence pour la formation de l’élite RD-congolaise; de renforcer l’encadrement de la jeunesse aux valeurs chrétiennes et doctrinales. Par ailleurs, il a recommandé à la Société civile de mettre sur pied une fédération des organisations pour la défense de la famille.

Dans cette même circonstance, il a recommandé à la CFC de jouer le rôle de porte étendard de la dot; d’installer et d’atteindre son action dans le Congo profond et dans le monde; de maintenir le partenariat avec l’Université catholique du Congo; de s’imposer par son action comme partenaire incontournable de l’Etat pour ce qui qui est des questions familiales. Pour sa part, le Professeur abbé Léonard Santedi, recteur de l’UCC, a tenu à rendre grâce au Seigneur, le maître et de circonstances pour les avoir assisté durant ces 5 jours d’échange.

Il a également remercié la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- qui ne cesse de leur entourer de sa solitude pastorale. D’après lui, ce va-et-vient ou ce vient-et-va entre science et pasteur crée une circularité qui est féconde et fécondante pour l’université ou pour la pastorale. Il a profité de cette occasion pour remercier tous les intervenants, en particulier, le membre de communauté organisatrice tant ceux qui sont venues de la CFC que de l’UCC. Avant de déclarer clos les travaux de la 3ème édition du Symposium de Kinshasa sur la famille, Mgr Carlos Ndaka a été convaincu que les différentes interventions de conférenciers vont servir aux participants des matières pour leur mission au sein des familles.

Hénoc AKANO

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