«La masculinité positive en République démocratique du Congo: avancées enregistrées et perspectives dans les secteurs de l’éducation, la santé et l’autonomisation de la femme congolaise», tel est le thème au cœur du briefing co-animé, le mercredi 3 avril par trois membres du gouvernement des Warriors, à savoir: Eve Bazaïba, Roger Kamba Mulamba et Patrick Muyaya Katembwe, respectivement ministres de l’Environnent et Développement durable, de la Santé publique, Hygiène et Prévention, et de la Communication et Médias.
Ce face-à-face avec les professionnels de médias qui intervient au lendemain de la nomination de Judith Suminwa Tuluka comme Première ministre, a été une occasion pour le porte-parole du gouvernement ainsi que ses deux autres collègues de remercier et d’applaudir le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, non seulement pour avoir nommé pour la première fois une femme en qualité de Première ministre, cheffe du gouvernement, mais aussi pour avoir fait un bon choix.
A ce titre, ils ont tous reconnu le parcours brillant et les compétences de la Première ministre nouvellement nommée. «C’est la consécration du parcours très brillant d’une personnalité très importante. Je félicite le Chef de l’Etat pour ce choix», a indiqué le ministre Roger Kamba. Avec ses deux collègues, le ministre Muyaya a dévoilé le contenu de la promotion de droits de femmes qui ne se limite pas seulement à la présence de celles-ci dans les instances de décisions, mais qui s’étend à tous les autres secteurs de la vie.
«Ce qui démontre réellement la masculinité positive du Chef de l’Etat», a-t-il souligné. Pour la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, il y a des avancées très significatives. «S’il faut parler du pourcentage de participation des femmes au gouvernement, en 2017, il y avait 10% des femmes seulement selon l’UNPF. En 2018, 20%; en 2021, 27%; en 2023, 28%», a-t-elle rappelé comme pour soutenir la thèse des avancées enregistrées dans ce domaine.
Et d’ajouter: «au niveau provincial, 67 femmes sur 688 députés. Au Sénat: 3 femmes pendant la transition alors que le chiffre est plus élevé actuellement. Les femmes deviennent de plus en plus compétitives en dehors des efforts de politiques», a-t-elle renchéri.
Eve Bazaiba a également évoqué quelques cas d’exception de femmes dans des postes stratégiques du pays. D’après elle, à la tête de certaines institutions et entreprises de l’Etat, on trouve des femmes: c’est le cas de la RTNC, la Banque centrale du Congo et d’autres instances de la République. «A la Police nationale, nous avons environ 10% des femmes dans les instances décisionnelles et aux FARDC, nous avons des femmes dans des postes de commandement. Ces avancées s’expliquent par les lois votées au Parlement», a-t-elle fait observer.
«Avant le vote de ces lois, les femmes ne pouvaient pas exercer des fonctions aux postes de commandes à la Police ou l’Armée. Des femmes également sont visibles dans la diplomatie et elles représentent valablement le pays», a-t-elle ajouté afin de clore son explication sur ce chapitre. Pour sa part, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Samuel Roger Kamba, est largement revenu sur ce qui est fait pour la femme dans le volet gratuité de la maternité.
«70 mamans meurent chaque jour donc, soit une femme à chaque heure meurt en donnant la vie. Alors qu’avec la gratuité de la maternité, le Chef de l’Etat visait d’abord qu’on puisse ôter la barrière sur les femmes bloquées à la maternité par manque d’argent. Ainsi, 42 millions USD ont été rendus disponibles pour répondre à ce besoin de mamans», a expliqué le ministre de la Santé publique. Profitant de l’occasion, Eve Bazaiba a sensibilisé sur la gravité de ce taux de mortalité maternelle, non sans inviter à soutenir la vision de la maternité gratuite de la femme mise en place par le Chef de l’Etat, champion de la masculinité positive. Elle a évoqué aussi la gratuité de l’éducation qui a permis à la jeune fille de retourner à l’école. Eve Bazaiba a salué le Programme Excellentia de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi qui contribue au développement de la fille. Enfin, elle a fait un clin d’œil à la Première dame qui vient de lancer très récemment la Campagne «Nous sommes tous égaux».