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Rapport du processus de désignation des animateurs de la CENI: faute de consensus, le clan Katumbi opposé à son entérinement

Au travers de sa déclaration du 15 octobre 2021, les Groupes parlementaires MS-G7 et AMK et alliés ainsi que le parti Ensemble pour la République, qui forment la machine politique de Moïse Katumbi, ne sont pas allés par le dos de la cuillère pour dire non aux «méthodes cavalières et arbitraires du Président de l’Assemblée nationale» dans la gestion du dossier relatif à la désignation de nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante -CENI.

Ces «méthodes cavalières et arbitraires» révèlent, selon le clan Katumbi, la «détermination» de Christophe Mboso Nkodia «à mettre sur pied une Centrale électorale nationale ayant vocation d’orchestrer un nouveau cafouillage électoral dans notre pays». Par conséquent, Ensemble et les deux groupes parlementaires d’obédience katumbiste ont dénoncé «la corruption et la magouille politique auxquelles le président Mboso recourt dans le dossier de la CENI au détriment du consensus national».

Justement, c’est faute de consensus que Katumbi et ses lieutenant rejettent l’entérinement du rapport relatif au processus de désignation de la nouvelle équipe dirigeante de la CENI. Lequel rapport a été «fabriqué de toutes pièces par une Commission controversée… Une commission instituée en violation des dispositions de la Loi organique sur la CENI… Une commission abusivement dite mixte paritaire».

«Comme le blocage demeure au sein de l’Union sacrée, alors que les Confessions religieuses sont toujours en désaccord et que l’opposition politique n’a pas non plus désigné et envoyé ses délégués, la plénière convoquée ce jour n’est pas moins qu’une farce ou une plaisanterie de mauvais goût, dans une affaire de très grande importance nationale, comme si la souveraineté et le sort du peuple RD-congolais ne valaient rien aux yeux de président Mboso, de ses commanditaires et autres associés», ont soutenu les Groupes parlementaires MS-G7 et AMK et alliés ainsi que le parti Ensemble pour la République dans leur déclaration conjointe de ce vendredi.

Ils ont en plus alerté au sujet des «informations faisant état d’éventuels candidats issus d’Ensemble pour occuper des postes au sein de cette CENI par de manœuvres de débauchage». Et de prévenir qu’au cas où ces informations venaient à se confirmer cela n’engagera «nullement la responsabilité du Président Moïse Katumbi et de sa famille politique».

«Dans le cas où un membre de l’un ou l’autre de nos deux groupes parlementaires serait cité ou nommé dans ce cadre, il ne le serait qu’au titre d’arrangement personnel, pour assouvir des intérêts obscurs contraires aux attentes du peuple congolais, et nous ne reconnaitrons point cette magouille», ont ajouté les signataires de la déclaration du 15 octobre 2021, dénonçant, dans la foulée, «le forcing, les pratiques de débauchage et de corruption tendant à imposer au peuple congolais, par la voie d’une CENI de pacotille, un nouveau cafouillage électoral en 2023 dans le seul but d’établir un pouvoir totalitaire et inique».

Ensemble pour la République et les deux groupes parlementaires n’ont pas loupé l’occasion de dénoncer également le RAM. Pour eux, RAM est une «escroquerie d’Etat confirmée».

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