Déclaré recevable avec ses USD 6,9 milliards, le projet de loi des finances 2021 se peaufine à la Commission Economique, financière et contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui l’a présenté et défendu, vendredi 13 novembre, a été plus précis: «Le projet de loi des finances de l’exercice 2021 contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à hauteur de FC 14.235,2 milliards, qui dégage un taux de régression de 23,2% par rapport au Budget 2020 chiffré à FC 18.545,2 milliards». Puis: «Pour atteindre le niveau des recettes courantes, le gouvernement propose toute une batterie de mesures fiscales et administratives».
Au nombre de celles-ci, il a énuméré pour ce qui est des recettes des douanes et accises, par exemple, l’interdiction de la pratique des compensations prohibées par la loi, la limitation des exonérations à leurs champs conformément à l’article 4 du Code de douanes et la suppression de l’octroi des exonérations dérogatoires et celles accordées au gouvernement et aux institutions étatiques.
Pour les recettes des impôts, le Premier ministre a misé sur la systématisation de la perception de l’impôt professionnel sur le revenu -IPR- auprès des fonctionnaires et agents publics de l’Etat. Sylvestre Ilunkamba a aussi expliqué la ventilation des dépenses générales. «La dette publique et les frais financiers représentent FC 914,7 milliards, la rémunération: FC 5.138,6 milliards, biens, matériels et prestations: FC 1.324,3 milliards, transfert et subventions: FC 1.509,9 milliards, dépenses d’investissement: FC 4.107,9 milliards, crédits provisionnels: FC 206,8 milliards», a-t-il détaillé.
Devant les députés nationaux, le Premier ministre a également parlé de principaux projets à financer en 2021. Au nombre de ces projets, il a cité le programme de réforme du secteur de sécurité, la création et le déploiement de la chaîne de la recette, le projet de développement urbain et la construction des écoles et des structures sanitaires. Le chef du gouvernement a pratiquement brossé les grandes actions qui seront menées à partir de ce budget, une fois voté et promulgué.
«Ce projet de loi des finances s’inscrit dans l’optique de la poursuite de la mise en œuvre du programme du gouvernement et intègre les mesures fixées dans le programme multisectoriel d’urgence d’atténuation des impacts de la Covid-19. Ce programme s’articule autour des trois prioritaires, à savoir: la riposte, la surveillance à la Covid-19 et le renforcement du système de santé, le soutien à la stabilité macroéconomique et à la relance de l’économie et, enfin, l’atténuation des risques et le soutien aux populations grâce aux mesures et actions susceptibles de répondre à leurs besoins minimums pendant la crise. Selon le Premier ministre, le projet de Budget 2021 se fonde également sur la reprise de la croissance économique mondiale imputable notamment aussi bien à la diminution des effets de la pandémie qu’à la mise en œuvre des plans de relance adoptés par différents gouvernements.
Dorian KISIMBA