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Programme d’urgence : voici ce que Fatshi a pu réaliser avec USD 170 millions entre mars et août

Une grande nouvelle après une semaine mouvementée: le Programme d’urgence des premiers 100 jours du Président de la République, Félix Tshisekedi, livre ses secrets. Du bon boulot dont devra profiter le gouvernement qui attend la bénédiction de la Représentation nationale. Outre la stabilité du cadre macroéconomique, caractérisée par l’accalmie sur les marchés de change, un taux d’inflation en dessous de 5% contre les prévisions de 7% et les réserves de change passées de 800 millions de dollars à plus d’un milliard ainsi que la matérialisation de la gratuité de l’enseignement de base depuis la rentrée scolaire le 2 septembre dernier, le Président de la République, qui a géré sans Exécutif entre janvier et août, peut se targuer de léguer à son Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, celui qui a la charge d’exécuter le programme quinquennal de la coalition au pouvoir, actuellement en discussion à la Chambre basse du Parlement, les grosses performances réalisées dans un temps record, 6 mois, avec des moyens modestes, dans le cadre du programme d’urgence des 100 jours. Grosses performances… Les termes ne sont pas exagérés, à en croire le Directeur de cabinet Vital Kamerhe, tout heureux d’avoir accompagné contre vents et marées le Chef de l’Etat dans cette épreuve du feu et prompt à saluer la dextérité avec laquelle Félix Tshisekedi a lancé son mandat. Chiffres et faits éloquents, qui incitent à croire que Fatshi peut relever le défi et envisager sérieusement le changement prôné le jour de son investiture en janvier 2019. 

Six mois après le lancement des chantiers multisectoriels d’urgence chiffrés à 253 millions de dollars, les informations obtenues de la Banque centrale et du Comité de pilotage de ce programme rassurent. Elles renseignent que les fonds ont été décaissés fin août à 60%, soit 170 millions de dollars,et les travaux exécutés à 56%. Que de réalisations à impact visible et d’intérêt général grâce à ces 170 millions qui représentent à peu près les sommes jadis englouties par les projets Bukanga Lonzo et Immeuble intelligent.

Le chef du cabinet du PR5 tient à ce débat et parle de l’utilisation rationnelle des fonds publics à l’origine de la réhabilitation ou de la construction des ponts, routes, écoles, hôpitaux et maternités sans évoquer d’autres projets dans les secteurs de l’habitat, de l’énergie, de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.

Itinéraire linéaire global de 2.803,5 km des routes

Le rapport synthèse dressé fin juillet par l’Office des Routes et auquel AfricaNews a eu accès indique que des équipes travaillent d’arrache-pied à la suppression des bourbiers et la remise en praticabilité des routes sur un linéaire global de 2.830,5 Km repartis sur 46 axes routiers à travers l’ensemble du territoire national. Dans le volet pont, ces hommes et femmes s’affairent à réhabiliter des ouvrages existants, remplacer des tabliers, reconstruire et lancer de nouveaux ouvrages sur un total de 32 sites tandis que des dizaines de bacs sont en train d’être réhabilités et acheminés vers des sites d’exploitation.

Concrètement, dans la Zone Sud, il est fait état des travaux de suppression des points chauds et remise en état de praticabilité de la route Kolwezi-Mutshatsha- Kasaji dans le Lualaba 300 km, occasionnant la fluidité sur la partie travaillée, la réduction du temps de parcours de 12 et 4 heures. La route Kasomeno-Kasenga longue de 66 km et la réhabilitation du pont Lubule sur l’axe Mitwaba-Pweto dans le  Haut-Katanga  permettent respectivement la réduction du temps de parcours de 2 jours à 4 heures pour atteindre Lubumbashi, l’évacuation des produits de la Zambie vers Lubumbashi ainsi que la facilitation du trafic entre les territoires de Pweto et Mitwaba alors que l’évacuation des produits agricoles est devenue plus aisée.

Dans la Zone Est, les routes Burhale-Kigulube 360 km et Goma-Masisi-Walikale, 240 km sont en train d’être retapées et rendues praticables tandis qu’un pont est aménagé à Kamugengula. Si la première assure la réduction du temps de parcours entre Bukavu et Nzibira de 3 heures à 1h30, la deuxième augmente le trafic avec comme conséquence la réduction du coût de transport de 200 à 70 dollars par moto et réduit le temps de parcours de 4 à 2 heures. C’est dire que l’impact social et économique est indéniable.

Dans la même région, les routes Bukavu-Kamanyola 54 km, et Bukavu-Mwenga-Kamituga 200 km, Kindu-Kasongo 230 km, Kasongo-Wamaza-Salamabila au Maniema 125 km subissent les travaux de remise en état de praticabilité et de suppression des points chauds à la grande satisfaction des populations.

Entre Mbujimayi et Lac Munkamba, le point chaud dénommé 35 km de la mort rebaptisé 35 km de la vie

Au Centre du pays, les choses bougent également sur les routes Kabeya Kamuanga-Mupompa 52 km, Kananga-Lac Munkamba 90km, Mbujimayi-Kabinda 138 km et Mbujimayi-Lac Munkamba 93 km. Sur cette dernière voie, le temps de parcours est réduit d’une semaine à 10 heures pour les poids lourds. On relève la joie des camionneurs notamment suite à la suppression des points chauds nommés 40 jours et 80 jours. Le point chaud dénommé 35 km de la mort a été rebaptisé 35 km de la vie alors que le pont Lukula au PK 12600 de la route Kabeya Kamuanga-Mupompa a été remis en état.

Dans la Zone Nord, la route Niania-Isiro, 232 km, a été rénovée en même temps que le pont Lubuya -facilitant le trafic entre les provinces de la Tshopo, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema-, le pont Lubunga à Kisangani, le pont Embo sur l’axe Niania-Isiro, la route Bunia-Komeanda-Avakubi 299 km, la route Banalia-Buta 209 km, la route Watshia-Isiro-Buta 944 km ainsi que la route Kisangani-Banalia 124 km.

Muanda-Boma, bitumage historique

Dans le Grand Equateur, les routes Ingende-Boende 333 km, Gemena-Karawa-Mombanza sont en train de recevoir leur cure de jouvence comme la route Kikwit-Bulungu 120 km dans la province du Kwilu. Sur la RN16, le tronçon Bukangalonzo-Popokabaka 157 km subit avec succès des travaux d’entretien et de stabilisation.

Au Kongo Central, la route Muanda-Boma 120 km, la seule qui mette le pays en contact direct avec la haute mer, reçoit sa première couche de bitume depuis l’époque coloniale. Il reste les travaux d’asphaltage d’un tronçon de 30 km. “Le Président de la République Félix Tshisekedi pourra procéder à son inauguration avant son déplacement du Royaume de Belgique”, confie une source à la Présidence. Historique. Les Ne Kongo sont aussi servis avec la remise en état de la route Kisantu-Luozi 79 km, celle du pont Ngomamba dans le territoire de Tshela et la remise en service du bac de Luozi.

A Kinshasa, les équipes de l’Office des Routes et de l’OVD ont pu effectuer les travaux de sauvegarde du pont Kinkole sur la RN1 tronçon Aéroport de Ndjili-Kikwit ainsi que les travaux d’entretien et de stabilisation de la RN17 Mongata-Masiambio-Bandundu. En plein cœur de la capitale, les bretelles de l’échangeur de Limete mais aussi les avenues Kasai, Kabinda, Saïo, du Commerce et celle longeant la Foire internationale de Kinshasa -FIKIN- ont été réhabilitées quand les travaux de construction des sauts-de-mouton sont, assure-t-on, sur le point d’atteindre la vitesse de croisière à certains endroits. Toujours dans la capitale où la Prison de Makala présente un nouveau visage avec des blocs qui n’ont rien à envier à certains hôtels de luxe, le Président de la République a procédé le 2 septembre à l’inauguration des bâtiments relookés de l’Institut Mokengeli à Lemba avant d’aller visiter les beaux bâtiments de l’école située en plein camp militaire Tshatshi. Ces inaugurations coïncident avec le lancement, pour la première fois depuis l’indépendance, de la gratuité de l’enseignement de base. Brillant analyste et journaliste à 7sur7.cd, Israël Mutala est cité à ce propos dans un tweet du pertinent confrère de Jeune Afrique et Reuters Stanis Bujakera: “Une chose est sûre, quel que soit le sort de cette mesure cette année, la dynamique enclenchée pour rendre gratuit l’enseignement de base est irréversible. Il appartient désormais à l’État et aux provinces de trouver des mécanismes de financement idoines”.

Makala new look

Selon les informations, la Banque centrale et une banque commerciale de la place ont trouvé un accord pour verser de manière régulière les frais de fonctionnement aux écoles.

Du concret dans le domaine des infrastructures comme dans les autres secteurs ciblés dans le programme d’urgence illustrés à titre d’exemple par l’approvisionnement de DAIPN Lukelenge en 5000 poussins.

Achille Kadima Mulamba

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