Toujours dans le souci d’éclairer davantage la lanterne de la population RD-congolaise sur le sujet qui soulève tant de questions dans l’opinion et occupe le cœur de débats à en RD-Congo, à savoir: la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï, avec toutes les conséquences que cela entraine sur le plan aussi bien sanitaire qu’environnemental, la vice-Première ministre et ministre en charge de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaïba et son collègue en charge des Informations et médias, Patrick Muyaya Katembwe, ont été jeudi 2 septembre face à la presse. Le porte-parole du gouvernement qui a plus joué au modérateur, a trouvé utile de laisser plus parler sa collègue Bazaïba, vu le caractère éminemment préoccupant du sujet à l’ordre du jour.
Pour sa part, Patrick Muyaya est intervenu pour donner la position du gouvernement sur le dernier incident intervenu à Bunia, qui s’est soldé par mort d’homme et des véhicules calcinés. Pour lui, c’est une voie qu’ils ont toujours empruntée avec des accompagnements aussi bien des FARDC que de la MONUSCO. En substance, cet incident est loin de les décourager car leur mission va se poursuivre, contre vents et marrées, en passant sur ce tronçon-là et cela, sans désemparer. Tandis que la VPM Bazaiba s’est montrée coriace en répondant avec beaucoup d’aisance aux questions des journalistes. Elle a donné l’impression de bien avoir la maîtrise de tous les rouages de son secteur. Mais auparavant, elle a fait l’état de lieu au terme d’une mission de travail qu’elle venait d’effectuer du côté de Tshikapa où elle s’est enquise des tenants et des aboutissants de ce dossier.
Le gouvernement a la maîtrise de la situation
Son déplacement de Tshikapa lui a permis de localiser la source du malheur, soit l’origine des eaux qui polluent les rivières de la RD-Congo. C’est la République d’Angola, dont l’usine située à Lunda Sud et du nom de Katoka déverse ses eaux bourrées des substances chimiques, et qui portent un coup dur, non seulement sur les poissons qui meurent dans l’eau, mais sur les humains et principalement les consommateurs de ces eaux qui attrapent des maladies. Généralement la diarrhée et toutes les autres maladies d’origine hydrique.
Le gouvernement a la maîtrise de la situation, surtout par le fait qu’en ce moment même, deux de ses membres, notamment le ministre en charge des Affaires sociales et celui de la Pêche et élevage effectuent une mission à Tshikapa pour une évaluation complète de la situation. En attendant, 40 tonnes de médicaments ont été envoyés sur place pour faire face aux différents cas de maladies. Quant à l’indemnisation par l’Angola des populations RD-congolaises touchées, Eve Bazaïba a dit non. Néanmoins, la reconnaissance des faits par ce pays voisin est un pas vers la réparation, a-t-elle rassuré.
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