En réponse à la lettre signant leur suspension du regroupement PALU-A, Elvis Mutiri, Henri-Thomas Lokondo et Hyacinthe Lumumba, respectivement 1er et 2ème vice-président du Regroupement et rapporteur adjoint du Bureau exécutif, ont qualifié de nul et de nul effet l’acte posé par le président de leur formation politique. Dans leur correspondance du 14 août, les trois suspendus ont relevé, de bout en bout, beaucoup d’observations en termes de violation systématique des dispositions de l’Acte constitutif du regroupement.
Sans verser dans les polémiques, les trois alliés du Palu-A ont dit des vérités à Lugi Gizenga. Rien que des vérités. «Votre décision est prise en violation des articles 11 et 16 de l’Acte constitutif du regroupement. C’est le Conseil national du Regroupement qui est l’organe suprême habileté à prendre des décisions, notamment de sanctionner, et non pas le président du Conseil agissant individuellement. Par votre décision, vous avez usurpé les pouvoirs du Conseil et ainsi votre acte est nul et de nul effet», ont-ils signifié à Lugi. Le député Henri-Thomas Lokondo et ses amis qualifient d’erroné le contenu de la lettre les suspendant. «S’agissant des sanctions, le barème des sanctions est prévu à l’article 22 de l’Acte constitutif du regroupement et non à l’article 21 et, il n’est prévu nulle part une suspension à durée indéterminée avec privation des droits d’éligibilité aux avantages revenant au regroupement», ont fait savoir les trois membres du Palu-A. Les alliés de ce regroupement politique n’ont pas été informés ou consultés pour l’élaboration de la liste des ministrables au prochain gouvernement. Ont-ils pêché de dénoncer cette façon de faire quand on sait que les articles 6 et 7 de l’Acte constitutif du regroupement prévoient clairement les droits de chaque membre? Voilà la question qui mérite d’être posée. «Ces dispositions prévoient d’une part, le droit pour chaque membre du regroupement à être informé et consulté pour la prise des décisions en rapport avec la marche du regroupement et la réalisation des objectifs et d’autre part, l’obligation de solidarité dans la négociation de poste de responsabilité, notamment au Gouvernement», ont-ils rappelé à Lugi Gizenga qui s’accapare seul les avantages réservés au Palu-A. Etant donné que ces dispositions sont aussi claires comme l’eau de roche pourquoi suspendre les alliés qui ont tenu au respect des textes? Voilà encore la question que ne cessent de se poser les plus avertis de la scène politique. Face à toutes ces violations systématiques, les incriminés estiment que la décision de leur président est nul et de nul effet. Face à ces irrégularités, les trois alliés ont décidé de reconduire leur lettre demandant au coordonnateur du FCC de ne pas prendre en compte la liste des ministrables signées par Lugi Gizenga.
Lorsque qu’il était reçu par le Premier ministre Sylvestre Ilunga, le député Henri-Thomas Lokondo l’avait clairement souligné qu’il n’était pas demandeur ni preneur d’un poste ministériel. «Nous n’avons que dénoncé la tricherie et la procédure utilisée pour la transmission de la liste des candidats ministres au gouvernement», a souligné l’élu de Mbandaka qui se bat par solidarité aux autres camarades car faire justice oblige. Dorian KISIMBA