Le briefing hebdomadaire du lundi 17 avril à Goma, dans le Nord-Kivu, a fait la part belle aux dernières déclarations du président rwandais Paul Kagame sur une prétendue partie du territoire de son pays que la RD-Congo aurait annexée. Au nom du gouvernement RD-congolais dont il est le porte-parole, Patrick Muyaya a, encore une fois, recadré l’auteur de ces déclarations qui n’est pas à son premier forfait. L’on se souviendra que la dernière fois en date, le Professeur Tshibangu Kalala, à la faveur des preuves bien documentées, était monté au créneau afin de tailler en pièces l’argumentaire de Paul Kagame. Citant le livre costaud qu’a écrit le Professeur précité, «il y a plus de débat à ce sujet, si ce n’est de continuer à provoquer la RD-Congo».
Il a ajouté qu’«il est important pour nous de ne pas donner échos à ce genre de discours». Comme pour enfoncer le clou de sa ferme réaction: «nous pensons qu’il doit s’assumer au lieu de chercher des faux-fuyants». Lors de cet échange, une question relative aux attaques répétées et tueries en Ituri a été posée au ministre.
Tout en cherchant à savoir si la crise et ces tueries répétées sont oubliées par le gouvernement, l’auteur de la question s’est également interrogé sur la stratégie du gouvernement pour mettre fin à ces violences. «C’est une situation que nous suivons, de la même manière et avec la même attention que nous suivons le M23. Peut-être que les médias ne focalisent plus leur attention là-dessus. C’est bien de soulever cette question et de nous dire ce que nous faisons et nous espérons que dans les jours avenir, il y aura un peu plus de visibilité, d’autant plus que le vice-ministre de la Défense est natif d’Ituri».
Sur ces entrefaites, le ministre Muyaya n’a pas manqué d’adresser aux populations d’Ituri victimes de violence, un message de solidarité et de compassion. Evoquant les différents fronts engagés dans la situation dramatique de l’Est de la RD-Congo, notamment le front diplomatique, le front militaire, le front économique; mais aussi le front judiciaire, Patrick Muyaya, initiateur du nouveau narratif, a signifié que «la justice doit être faite pour toutes ces victimes».