La Dynamique progressiste révolutionnaire -DYPRO- a organisé, le mardi 8 novembre à Kinshasa, une marche de protestation contre l’agression du Rwanda dans la partie orientale de la RD-Congo, sous couvert du M23. Pour la DYPRO, il était question, à travers cette manifestation, de dénoncer l’agresseur bien connu de tous: le Rwanda qui par malice se cache derrière le M23 pour occuper des territoires RD-congolaises. Constitués en majeure partie des jeunes, les marcheurs se sont dits prêts à contribuer aux efforts de guerre et défendre le pays face à cette situation, quitte à rejoindre les rangs des FARDC.
Dispersés par des éléments de la police dès le rassemblement à la place de la Gare au centre-ville de Kinshasa, les manifestants, avec à leur tête Constant Mutamba, président national de la DYPRO, ont bravé les interdits pour finalement déposer un mémorandum au quartier général de la MONUSCO, représentation des Nations-Unies à Kinshasa.
Dans son memo, la DYPRO s’est montrée on ne peut plus clair: les USA et la MONUSCO doivent se désolidariser des tueries orchestrées par le Rwanda dans l’Est de la RD-Congo. La DYPRO se dit «informée de l’octroi par Washington d’une bagatelle de 147 millions de dollars d’aide au Rwanda en 2021 et de la programmation d’une nouvelle allocation financière directe de 145 millions de dollars pour 2023». Ce que déplore fermement la DYPRO, d’autant plus que ces soutiens encouragent «l’entêtement orgueilleux du gouvernement du Rwanda». Pour remédier à cette situation, la DYPRO invitent les USA et la Grande Bretagne à évaluer les affres de toutes les guerres infligées à la RD-Congo ayant causé plus de douze millions de pertes en vies humaines. «Ces hécatombes successives qui dépassent de très loin toutes les tragédies des massacres connus dans l’humanité, ne sont plus que des génocides, mais des phénomènes savamment planifiés en vue d’exterminer, raser et faire disparaitre tout un Peuple de la surface de la Terre», fait constater la DYPRO dans son mémo.
Ainsi, la DYPRO prévient qu’en cas de non réaction de la part des USA, de la Grande-Bretagne et des Nations-Unies, elle se trouvera dans l’obligation d’user de tous les moyens physiques et spirituels «en tant que peuple en voie de disparition pour retoquer toute nuisance exterminatrice de notre communauté nationale». «Toutes les voies de défense possibles, imaginables et inimaginables seront courageusement explorées», prévient la DYPRO qui est catégorique sur le vrai objectif de la sauvagerie humaine infligée aux millions des RD-Congolais par le Rwanda et l’Ouganda depuis plus de 26 ans. Elle vise à «déstabiliser la RD-Congo, y semer mort et désolation, dominer les populations autochtones, piller les ressources naturelles et désacraliser la vie humaine par des massacres successifs des propositions civiles; y faire régner une culture de la corruption et de terreur généralisée; détacher une partie d’elle pour y instaurer un État imaginaire et consacrer la balkanisation de la RD-Congo».
Ainsi, elle exige du Rwanda, le retrait sans condition de ses troupes des positions occupées sur le territoire RD-congolais, notamment Rutshuru centre et Bunagana. En cas de refus, la DYPRO entend passer à la vitesse supérieure. «Faute de quoi, nous allons, nous jeunes, nous enrôler dans l’armée et nous entrerons au Rwanda pour l’annexer comme une province de la RD-Congo», prévient Constant Mutamba alors que la DYPRO «s’engage dès ce jour à travailler pour la survie nationale jusqu’au sacrifice suprême».