Accusés d’être des mains noires derrière l’entêtement Ne Muanda Nsemi, chef du mouvement socio-politique Bundu dia Mayala -BDM- en vue de mettre à genou la province du Kongo central, le député national Modero Nsimba et son collègue Antoine Ghonda évoquent une pure diffamation et pointent du doigt Murphy Lutete, conseiller du gouverneur Atou Matubuana. «Nous allons déposer une plainte contre lui», affirment ces deux élus du Kongo central.
Très serein, le député national Modero Nsimba estime que cette accusation gratuite va coûter chère à ses auteurs. «Nous étions approchés par le vice-ministre de l’Intérieur qui nous avait demandé d’approcher Ne Muanda Nsemi afin de faciliter le retour dans le Kongo central de ses adeptes venus en grand nombre fêter son anniversaire», souligne-t-il.
A en croire Modero Nsimba, ces tohubohus qui n’ont aucune valeur, sont partis du désaveu du gouverneur Atou Matubuana par son regroupement politique, le Front commun pour le Congo -FCC-, pour son implication dans l’impudique affaire MimiGate.
«C’est en répondant à l’appel du vice-ministre de l’Intérieur que j’ai associé l’honorable Nelly et notre aîné Antoine Ghonda. Ensemble, nous avons approché Ne Muanda Nsemi pour lui donner conseil malgré ses revendications, fondées ou pas, de faire retourner les adeptes au Kongo Central afin de respecter les mesures prises par le Chef de l’Etat contre le Covid-19» a clarifié le député national Modero Nsimba. Et de renchérir: «A deux reprises, je suis allé le voir et on a fait rapport au vice-ministre de l’Intérieur Bokele qui nous a reçus en réunion avec le comité de sécurité de Kinshasa accompagné du général Patience Yav. Ils nous ont fait comprendre que le gouvernement a reçu le mémo de Ne Muanda Nsemi à travers le général qui, d’ailleurs, a fait une interview disant qu’ils vont travailler ensemble avec Ne Muanda Nsemi pour voir comment évacuer cette population et par après je ne me suis plus rendu».
Poursuivant ses propos, l’élu de Moanda dans le Kongo central est d’avis que les accusations contre sa personne ne relèvent que de la diffamation. Et d’ajouter: «Et va arriver le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Gilbert Kankonde, qui était en mission à Lubumbashi. Il a fait appel au gouverneur du Kongo-Central».
A la question de savoir que comment lui qui était invité par le vice-ministre à prendre contact avec le chef du mouvement BDM soit vilipendé et accusé des mains noires pour déstabiliser la province, Modero Nsimba donne une réponse étonnamment révélatrice. «Là où les bas blessent, c’est quand le 23 mars 2020, le conseiller politique du gouverneur du Kongo Central, en la personne de Murphy Lutete, me citant, va publier dans le groupe Whatsapp du FCC Kongo Central les propos citant mon nom et celui de l’honorable Antoine Ghonda en allant dans le même sens que l’article publié dans Scoop -un média en ligne congolais- disant que Ne Muanda Nsemi a demandé notre présence afin de garantir sa sécurité avant de se rendre au ministère de l’Intérieur et parler avec le ministre», détaille Modero Nsimba. L’élu de Moanda rappelle que ses fonctions de président de la commission des Infrastructures à l’Assemblée nationale ne lui avaient pas permis d’être à la rencontre au moment des négociations.
«Ce jour-là, j’étais au Palais du peuple pour le vote de la loi sur l’état d’urgence. Cette activité parlementaire a empêché à ma personne d’être à ces négociations entre le gouverneur du Kongo Central et le chef de BDM, Ne Muanda Nsemi» ajoute-t-il. Et de marteler: «Vous devez savoir que le fait que je suis un élu du Kongo Central. S’il y a un problème, je dois toujours m’impliquer pour trouver des solutions. Je suis du Kongo Central, je ne suis pas Kinois, c’est-à-dire que ma famille et mon électorat sont au Kongo Central. Donc, je ne peux pas déstabiliser ma propre province».
Dans cette diffamation, le député Modero Nsimba ne cesse de pointer un doigt accusateur le gouverneur du Kongo Central qui, selon lui, n’a plus de crédibilité au niveau de la province qu’il dirige. «Nous allons déposer une plainte contre le conseiller du gouverneur Atou. Parce que c’est lui qui est à l’origine de toutes ces élucubrations, de toutes ces faussetés que nous résumons en termes de diffamation», annonce-t-il.
Dorian KISIMBA