Les membres des cabinets Mabunda n’en peuvent plus. Ils ont attendu leurs indemnités de sortie près d’une année après la chute de l’ancienne speakerine PPRD de l’Assemblée nationale. Fatigués de réclamer sans succès leurs droits par la voie épistolaire, ils ont opté pour un sit-in devant les bureaux du ministre des Finances, Nicolas Kazadi qu’ils accusent de bloquer leur dossier.
Depuis 3 jours et 3 nuits, ces hommes et femmes, accompagnés par leurs dépendants campent devant l’immeuble vitré sous, stigmatisent-ils dans un message, «l’indifférence» de l’argentier national. Malgré l’attitude de Nicolas Kazadi, les manifestants jurent de n’arrêter de battre le pavé qu’après avoir été payés. «Le Collectif continuera son sit-in et veillera avec ses dépendants -épouses, époux, enfants et proches- jusqu’à obtenir gain de cause», prévient son rapporteur, Boss Ngongo.
Jusqu’à quand ces supplices et humiliations?
Trois jours se sont écoulés, depuis que les anciens membres des cabinets Mabunda ont décidé d’élire domicile le mardi 28 décembre 2021, au ministère des Finances sous «l’indifférence de Son Excellence Monsieur le ministre Nicolas Kazadi». Après avoir initié des correspondances, des demandes d’audiences, allant jusqu’à dormir sur les pavés du ministère des Finances en bravant les intempéries sous la commisération de la population, ce dernier continue à endurcir son cœur et fouler au pied les droits les plus légitimes des paisibles membres et «l’effectivité d’un État de droit tel que prôné par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi».
Face à une telle obstination, «le Collectif continuera son sit-in et veillera avec ses dépendants -épouse, époux, enfants et proches- jusqu’à obtenir gain de cause. Étant donné que le ministre du Budget que «nous félicitons pour son patriotisme et son humanisme», a réglé avec célérité notre dossier en l’ayant transmis ipso facto, il apparaît clairement que le ministre des Finances qui a le dossier pour disposition, ne pourrait ignorer sa formation traditionnelle, celle d’avoir côtoyé le leader Maximo, feu Étienne Tshisekedi wa Mulumba, défenseur du «Peuple d’abord».
Face à ce blocage qui ne fait pas honneur à la République, à un État de droit, à une démocratie, à l’Assemblée nationale deuxième institution et autorité budgétaire, à la lutte légendaire d’un prestigieux parti, le Collectif invite le ministre à décanter la situation qui frise l’injustice. Le Sénat étant payé pourquoi l’Assemblée nationale déchue plusieurs mois avant n’entre pas toujours dans ses droits!
Un droit reste un droit!
Payez-nous! C’est notre unique souci!
Il n’est pas tard pour faire du bien.
Sé/Boss NGONGO, le Rapporteur