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RDC : Mbusa s’entretient avec les ambassadeurs burundais et suisse

Au menu avec le général Mwamba Ntirampeba: des accords commerciaux conclus entre Kinshasa et Bujumbura en bilatérale et dans le cadre de la CEEAC et avec Chasper Sarott, l’engagement de la Fédération helvétique à apporter son appui à l’élan de solidarité humanitaire au profit des victimes de la guerre dans l’est de la RD-Congo

Le ministre d’Etat chargé de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwuisi, a successivement échangé avec deux ambassadeurs, le 20 juin à Kinshasa. Le premier à être reçu, le général Agricole Mwamba Ntirampeba du Burundi. Il a été question de parler de la redynamisation des accords bilatéraux. Sur ce point, la RD-Congo et le Burundi sont tous deux, membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale -CEEAC.

Cette structure a notamment pour objectif le développement des capacités de maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité ainsi que la mise sur pied des conditions essentielles du développement économique et social, le développement de l’intégration physique, économique et monétaire. Les Accords commerciaux conclus entre les deux pays en bilatérale ainsi que dans le cadre de la CEEAC ont été abordés. En dehors de la CEEAC, le Burundi, à travers le président Évariste Ndayishimiye, assure également la présidence de East African community -EAC.

Bujumbura, la capitale burundaise, a abrité, ces derniers mois, plusieurs sommets sous le pavillon EAC. Le ministre d’État RD-congolais et le diplomate burundais ont également passé en revue des résolutions prises par les pays EAC mais sans jamais franchir le seuil de l’exécution. Ils ont également abordé la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, qui aura lieu le 1 juillet prochain. La représentation burundaise en RD-Congo a invité le min’État à prendre part à une cérémonie prévue le 8 juillet à Kinshasa. Pour sa part, Antipas Mbusa a saisi cette opportunité pour féliciter le Burundi qui vient de prendre un élan de développement après une période de turbulences socio-politiques.

La Suisse attend la quadripartite du 27 juillet prochain à Luanda

Deuxièmement, Antipas Mbusa Nyamwisi a échangé avec l’ambassadeur de la Fédération Suisse à Kinshasa, Chasper Sarott, sur des défis que la RD-Congo doit relever au sein des organisations régionales dont elle est membre.

A en croire le diplomate helvète, sa visite a ouvert des brèches pour des questions plus sensibles notamment sur le fait que différents accords et communiqués signés en vue du retour de la stabilité dans l’Est marquent plus les pas que les points. Les deux personnalités ont également évoqué les enjeux de la quadripartite qui se tiendra à Luanda le 27 juin pour l’harmonisation des réponses régionales à la situation de l’Est de la RD-Congo.

Selon les statistiques avancées, la guerre lancée par le M23 avec le soutien du Rwanda, confirmé par des experts onusiens, a déjà occasionné plus de 6 millions des déplacés internes. En effet, la Fédération helvétique s’est engagée à apporter son appui à l’élan de solidarité humanitaire au profit de ces infortunés RD-congolais qui ont davantage allongé le chapelet des victimes de la politique expansionniste du Rwanda qui fait fi des dispositions pertinentes des chartes de l’ONU et de l’UA notamment l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Cependant, Mbusa Nyamwisi a rassuré Chasper Sarott des avancées notables opérées par la RD-Congo notamment dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Il s’agit des réformes dans le domaine de la défense et de la sécurité, dans la décentralisation, la justice, etc.

La RD-Congo s’emploie également à la traçabilité efficiente de ses minerais avant toute exportation. Concernant les déplacés internes suite à l’agression du M23 et le RDF, l’ambassadeur suisse reconnaît que 6 millions des déplacés internes c’est trop. Raison pour laquelle la Suisse s’est engagée à appuyer les actions humanitaires. Enfin, le min’État Mbusa a également souligné l’importance de l’appui financier des partenaires de la RD-Congo pour mener à bon port ces réformes. Il a démontré la mauvaise foi du Rwanda qui poursuit son projet malveillant au mépris du droit international, des Chartes de l’ONU et l’UA.

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