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RDC : le Bureau conjoint des NU aux droits de l’homme condamne les « propos discriminatoires » de Budimbu et Bussa et encourage des poursuites

Ça ne décolère pas dans l’opinion contre des « propos discriminatoires » tenus par des membres du gouvernement, notamment Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce extérieur, et son collègue des Hydrocarbures, Didier Budimbu, lors des rassemblements populaires.

Après Justicia ASBL, ACAJ et autres organisations de la société civile ainsi que des personnalités publiques, c’est autour du Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme -BCNUDH- de monter au créneau pour dénoncer «des discours incitatifs à la discrimination et à l’hostilité par des leaders politiques en RD-Congo».

«Cette rhétorique inflammatoire, répréhensible par la loi, est de nature à accentuer le sentiment d’exclusion, de discrimination et inciter les populations à l’hostilité et à la violence dans le contexte préélectoral», a épinglé le BCNUDH.

Et d’alerter: «Ces messages sont attentatoires à la dignité humaine et peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la paix, la sécurité et la cohésion nationale».

Face aux conséquences à craindre d’un tel comportement des autorités publiques, le BCNUDH a « encouragé l’ouverture systématique d’enquêtes sur ce type d’incidents et à traduire les auteurs quels que soient leur rang, origine ou affiliation politique ou socioprofessionnelle, devant les institutions compétentes».

En plus d’appeler à des poursuites contre les auteurs des propos déplorés, le BCNUDH a « réitéré son appel pressant aux leaders et membres de partis politiques, membres de la société civile, influenceurs et leaders communautaires et religieux à la retenue et à privilégier des discours respectueux de la liberté et de la dignité humaine».

Dans son fief électoral à Budjala, dans le Sud-Ubangi, Jean-Lucien Bussa a brillé par une violence verbale peu commune en déclarant: tout celui dont le père n’est pas congolais est notre ennemi».

Quelques jours auparavant, c’est Didier Budimbu qui s’est discrédité avec ces propos: «Il y a des chauves-souris qui sont incapables de dénoncer l’agression rwandaise parce qu’ils sont étrangers et même veulent donner des leçons aux gens».

LOI

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