Depuis 2005, jamais un processus électoral n’a vécu sans des scènes de suspicion, sans des accusations de fraude. Les auteurs, connus, les mêmes, pensent récidiver en 2023. Ils ont toujours estimé avoir raison de prendre leurs adversaires à partie sans apporter une preuve capable de résister au-delà de tout doute. Cette fois-ci, ils sont revenus à la charge et ont même trouvé leur victime: Didier Mazenga. Ils l’ont chargé de fraude, avant même les élections, l’accusant d’avoir favorisé le vol de 350 cartes d’électeur vierges. Voici comment le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, s’est retrouvé au cœur d’une cabale qui tente en vain de jeter en pâture son image la veille des joutes électorales qui s’annoncent âpres.
En effet, la Commission électorale nationale indépendante -CENI- a annoncé récemment l’arrestation, le 8 février dernier, d’un homme en possession d’un lot de 300 cartes d’électeur vierges. Cet individu, arrêté à Kinshasa, provenait de Masamuna, dans le territoire de Masimanimba, en province du Kwilu, selon la CENI. Un fait déplorable qui est mis sur le dos du ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga.
Dans le sillage de ce dernier, l’on rejette en bloc ces «fausses et mensongères accusations», tout en les qualifiant «des aboiements des chiens». «Pour les experts de la CENI, mobiliser les masses pour l’enrôlement n’est pas une infraction. Ce n’est pas interdit. C’est plutôt recommandé pour aider la République et Masimanimba pour avoir beaucoup d’électeurs», ont soutenu des proches du ministre Didier Mazenga. Ces cartes d’électeurs vierges, a affirmé la CENI, ne vont servir à rien du tout. Même si elles étaient imprimées, a-t-elle laissé comprendre, leurs détenteurs ne seraient pas enregistrés sur le fichier électoral. Dans ces conditions, ils n’allaient être ni électeurs ni éligibles. Pourquoi alors s’en prendre à Mazenga au point de l’accuser de favoriser le vol de 300 cartes d’électeurs vierges?
Natine K.