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Mandataire APCO et candidat AFDC-A, Loseke arnaque Tshibala et Bahati

Véritable arnaque électorale signée Tharcisse Loseke Nembalemba, président délégué de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, parti cher au Premier ministre Bruno Tshibala. L’homme est dans de sales draps. Tout en signant les listes des candidatures à la députation provinciale et nationale de l’Alliance des progressistes pour le Congo -APCO-, regroupement politique et électoral dont le chef du gouvernement est l’autorité morale, Tharcisse Loseke s’est permis de postuler comme candidat député national dans la circonscription de Katakokombe, province du Sankuru, sur les listes de l’Alliance des forces démocratiques pour le Congo et Alliés -AFDC-A, plateforme électorale dirigée par Modeste Bahati Lukwebo, actuel ministre d’Etat au Plan. Loseke a réussi à échapper à la vigilance et aux mailles des filets de la Centrale électorale qui a publié le week-end les listes provisoires des candidatures jugées recevables et irrecevables à l’élection présidentielle et à la députation nationale.
 
En parcourant les listes provisoires des candidats députés nationaux jugés recevables et irrecevables publiées par la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, le week-end dernier, «AfricaNews» a fait une découverte inédite qu’il révèle au public. Il s’agit d’une supercherie signée Tharcisse Loseke Nembalemba, qui se projette à l’écran sous deux visages: tantôt mandataire APCO d’un côté, tantôt candidat AFDC-A à la députation nationale de l’autre.
Le président délégué de l’UDPS et mandataire de l’APCO auprès de la CENI, celui-là même qui a signé les listes des candidatures à la députation provinciale et nationale du regroupement politique et électoral du Premier ministre, vient de se signaler par une grosse bourde aux effets dévastateurs qui risque de jeter un profond discrédit sur sa personne et conduire à sa disqualification.
Loseke a postulé comme candidat député national sur les listes de l’ADFC-A dans la circonscription électorale de Katakokombe, dans la province du Sankuru. Il est le candidat n°22 et son dossier estampillé n°DN8034A000400007. Son premier suppléant est François Shoko Tawosa et son deuxième suppléant s’appelle Jérôme Wonya wa Wonya.
Si Loseke se sent à l’aise pour affronter les candidats de son propre regroupement politique APCO, notamment Trésor Lody avec ses deux suppléants David Onawongo et Berthold Lohale, dont la liste porte pourtant sa signature en tant que mandataire, l’acte qu’il a posé consiste à manipuler à la fois l’APCO, l’AFDC-A et la CENI.
Réédition du triste exploit d’une démission fracassante
Son geste téméraire a échappé jusque-là à la vigilance de la Commission électorale nationale indépendante mais elle frise la tricherie. Comment ce professeur d’université a-t-il pu se soustraire des mailles des filets de la CENI au moment où d’autres gros calibres ont été déboutés pour des faits analogues? Curieux!
L’opinion se souviendra qu’il y a cinq mois le même Loseke a défrayé la chronique en faisant un chantage éhonté au Premier ministre Bruno Tshibala avec l’annonce fracassante de sa démission du poste de président délégué de l’UDPS… avant de se rétracter. Voici qu’il réédite son triste exploit en abandonnant en pleine marée haute l’ancien candidat du Mont-Amba à la députation nationale pour se rallier à l’AFDC-A de Modeste Bahati Lukwabo, visiblement à l’insu de tous les deux.
Loseke semble avoir abusé de la confiance et la bonne foi de deux têtes d’affiches des regroupements politiques qui ont signé la charte du Front commun pour le Congo -FCC. La publication des listes provisoires par la CENI a montré la mise sous l’éteignoir de certains candidats sanctionnés pour s’être comportés de la sorte. Le cas de l’ancien président de la CENI Daniel Ngoy Mulunda, disqualifié à Malemba-Nkulu pour avoir en partage un suppléant avec Christopher Ngoy Mulunda, aligné à Kambove. La CENI aura-t-elle suffisamment de ressources pour réexaminer le dossier Loseke ou va-t-elle se reposer sur les bons offices de la Cour constitutionnelle considérée comme dernier rempart? La question reste posée.
Octave MUKENDI

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