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Lutundula propose 3 pistes pour une transition réussie au Mali

Lomé, capitale du Togo, a abrité, du 6 au 8 septembre, la troisième réunion du groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali. Cette importante réunion a connu la participation des représentants des gouvernements du Mali, du Togo, de certains États membres de l’Union africaine -UA- et d’autres Nations amies du Mali, y compris des institutions régionales et sous régionales telles que l’UA, la Communauté de développement des Etat de l’Afrique de l’Ouest -CEDEAO-, la CENSAS, l’ONU, l’Union européenne -UE-, l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF-, sans oublier des partenaires techniques financiers bi et multilatéraux du pays de Modibo Keita.

L’objectif principal poursuivi par cette réunion a consisté à apporter un soutien politique, technique et financier au processus de transition au Mali afin de permettre un aboutissement réussi et un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le nouveau délai imparti. Mais il a été aussi question de coordonner et d’harmoniser les initiatives et les différentes actions afin d’accompagner les efforts du gouvernement malien pour des solutions efficaces en vue de booster le développement du pays en mettant fin à l’insécurité grandissante. Tous les sept orateurs qui se sont succédés à la tribune à l’ouverture des travaux ont exprimé leur solidarité et leur soutien à la réussite de la transition au Mali et au retour rapide et sans condition de la paix sans laquelle il sera difficile de déclencher le développement durable.

Ses travaux ont été répartis en six sessions notamment la présentation sur l’évolution du processus de transition; l’expression des besoins auprès des partenaires en appui au processus de transition au Mali; points des initiatives et appui à la transition par les membres GST-Mali puis l’adoption d’un communiqué final. La RD-Congo y a été représentée par son vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala pen’Apala. Il y a partagé l’expérience RD-congolaise. «Je voudrais participé à cette réflexion en rendant compte de la transition en RD-Congo. Les transitions sont les périodes les plus difficiles et critiques. Tout peut basculer en un clin d’œil.

La RD-Congo a connu la transition la plus longue de l’histoire de l’Afrique, soit 16 ans depuis la démocratisation en 1990. Et les experts de l’ONU ont été dépêchés pour nous accompagner», a rappelé le patron de la diplomatie RD-congolaise, précisant qu’en ce moment, le pays a des grandes ambitions de tout reconstruire. Et de poursuivre: «il faut être patient. La transition malienne est la plus difficile, car sur fond d’une crise sécuritaire qui a trop duré et a pris les allures d’un cancer en extase. Ce qu’il faut combattre c’est le terrorisme».

A en croire Lutundula, on peut avoir des nouvelles instituions, mais si le problème de terrorisme n’est pas résolu, on n’aura pas avancé. Puis: «il faut bien dimensionner les ambitions des uns et des autres. Souvent, c’est 5 à 10 ans de transition quand on prend le pouvoir économique. Je propose que les frères maliens aient ce qu’on appelle le bloc critique des réformes à côté de la feuille de route. Ce bloc doit à la fois légitimer les institutions et résoudre la crise sécuritaire».

Le VPM Lutundula est d’avis qu’à défaut de ce bloc, le Mali risquerait de tomber dans le piège RD-congolais où le pays a fait 16 ans de transition. «Définir le compte financier global de la transition. Puis compter sur les articulations avec les institutions internationales et les partenaires extérieurs afin de parvenir à obtenir la levée des sanctions financières», a conclu Lutundula. L’agenda 2030 ne peut être atteint que dans un environnement apaisé et avec des gouvernements représentants des peuples et non issus des coups de force. Et le Mali peut compter sur la solidarité internationale et régionale, y compris la coopération bilatérale de la RD-Congo.

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