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Les 10 primaturables

La Cour constitutionnelle a définitivement proclamé Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018. En attendant le verdict du contentieux électoral lié aux législatives nationales, place aux grandes tractations pour la désignation du chef du gouvernement. Il est clair que le Premier ministre sera issu de la majorité parlementaire. L’article 78 de la Constitution du 18 février 2006 le stipule sans équivoque: «Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la république confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition. La mission d’information est de 30 jours renouvelable une seule fois. Le Président de la République nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre». Logiquement, le Premier ministre de Félix Tshisekedi devrait provenir du PPRD qui, au regard du nombre des sièges, est le premier parti du FCC alignant 52 députés à la chambre basse du Parlement. Si on devait en rester là, des sources laissent entendre que l’ex-grand Katanga ou l’ex-grand Equateur partent favoris. Le Président de la République étant issu du Centre du pays, le Premier ministre, pour des raisons d’équilibre géopolitique, devrait provenir de l’Ouest ou de l’Est.  Dans leurs propres conversations de salon, les membres du PPRD avancent certains noms pressentis pour occuper le poste du Premier ministre. Ils citent parmi les nouveaux élus, Richard Muyej Mangeze Mans, gouverneur sortant du Lualaba, ancien ministre de l’Intérieur et des relations avec le Parlement, élu député national à Kolwezi. Ils évoquent également le nom d’un autre élu originaire du Lualaba, Henri Mova Sakanyi, vice-premier ministre sortant de l’Intérieur, ancien secrétaire général du PPRD, ancien ambassadeur, élu à Lukunga à Kinshasa.

A ces deux noms se greffe celui de Célestin Mbuyu Kabango, élu député national de Kabongo, dans le Haut-Lomami, coordonnateur de la plateforme Communauté des bases, président de la Communauté Balubakat et ancien ministre de l’Intérieur.

D’autres cependant parlent de Jean Mbuyu, premier et dernier conseiller spécial du Rais, élu à Kabalo, à Tanganyika, province d’origine des Kabila, réputé entretenir de bons rapports avec Limete. 

A part ces élus, les non élus figurent également sur cette liste. Albert Yuma, PCA de la GECAMINES, président de la FEC, technocrate. Citer un technocrate non élu c’est en évoquer un autre, José Sele Yalaghuli, originaire du Nord-Ubangi dans l’ex-grand Equateur, ancien dircab de Matata Ponyo et actuel DG de la Direction générale des impôts -DGI. Il y a également Willy Bakonga, l’élu de Basankusu aux législatives nationales et provinciales dans l’Equateur, ancien ministre des Sports.   

Le Kongo central n’est pas en reste. Antoine Ghonda Mangalibi, élu de Madimba, ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime 1+4, ancien ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat, est aussi cité. Deux outsiders, Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, dircab de Kabila, élu de Fizi dans le Sud-Kivu et Modeste Bahati Lukwebo, ministre d’Etat sortant au Plan, chef de l’AFDC/A, première force politique de la RD-Congo. Bahati totalise 41 élus nationaux et 68 provinciaux, soit 109 députés, une unité de plus que le PPRD.

Octave MUKENDI   

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