En sa qualité de coordonnateur de la communauté Teke-Humbu, le député national Léonard Mota Ngaliema est estomaqué à cause du conflit interethnique paralysant les Teke et Yaka à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Cet élu national n’en croit pas à ses yeux surtout quand il se rend compte que les deux communautés qui vivent ensemble depuis des lustres, parviennent à s’entretuer aujourd’hui. Ces regrets, il les a exprimés à l’issue de la rencontre qu’il a facilitée, samedi 15 octobre 2022, entre le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, et la délégation des chefs des groupements Teke-Humbu de la ville de Kinshasa ainsi que quelques chefs coutumiers du territoire de Kwamouth en séjour à Kinshasa après les événements qui se sont passés à Kwamouth.
«C’est sur invitation de l’honorable président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, que nous avons conduit cette délégation. Il leur a transmis un message de paix, de réconciliation en disant que la cohabitation entre les Teke et Yaka date de plusieurs années», a-t-il souligné. Et d’ajouter: «et que nous ne pouvons pas sans raison valable briser cette convivialité, cet élan de solidarité qui a toujours caractérisé les deux communautés pour pouvoir s’entretuer. C’est dans cette logique que nous lançons un message de paix à tous nos frères Teke et Yaka qui sont à Kwamouth d’arrêter de s’entretuer parce que nous sommes condamnés de vivre ensemble».
Homme de paix, Léonard Mota Ngaliema pense que les deux communautés sont obligées de fumer le calumet de la paix pour permettre à tout le monde de regagner son village pour se remettre au travail. Yaka et Teke sont deux peuples qui vivent de l’agriculture. «Ils sont dans l’obligation d’arrêter leur barbarie pour donner l’occasion à tout le monde de reprendre son chemin de champ surtout que nous sommes pendant la saison de culture», a-t-il souligné.
Dorian KISIMBA