Après la mise en garde du Programme alimentaire mondial -PAM- sur la crise au Grand Kasaï qui pourrait se transformer en catastrophe, répondant aussi à l’appel des églises catholiques et protestantes, la Belgique vient d’apporter un ouf de soulagement aux habitants du Grand Kasaï. Elle a octroyé un montant d’USD10 millions au PAM et à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture -FAO-pour appuyer leurs interventions dans cette contrée de la RD-Congo. Dans un communiqué de presse conjoint, les deux agences de l’ONU ont indiqué que ce don permettra d’améliorer les conditions de vie et de sécurité alimentaire et nutritionnelle de près de 18.000 ménages dans la région.
Le Programme alimentaire mondial -PAM- et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture -FAO- ont reçu un montant d’USD 10 millions du gouvernement belge. Cette aide est destinée à l’assistance des sinistrés afin de prévenir la catastrophe due à la crise alimentaire occasionnée par les évènements tragiques des Kamwina Nsapu. Le communiqué conjoint PAM et FAO précise qu’à travers ce don, le PAM fournira une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence. En complément de cette aide alimentaire, la FAO, de son coté, appuiera la relance agricole grâce à la distribution de semences et d’outils aratoires accompagnés de formations en techniques agricoles. D’où, à partir du mois de janvier 2018, le PAM procèdera à la distribution d’une ration de farine de maïs fortifié, des légumes, d’huile végétale et de sel iodé, à 31.000 personnes. Grâce à cet appui financier de la Belgique, selon le communiqué conjoint PAM et FAO, ses distributions seront utilisées sous forme de cash à 50.000 personnes. La FAO, de sa part, fournira des kits maraichères composés d’une houe, d’un râteau, d’une bêche, d’un arrosoir et des semences de légumes à 6.700 ménages de déplacés et retournés assistés par le PAM. Ce qui permettra à chaque famille de produire environ 80 kilo de nourriture. Ces actions combinées résulteront d’une approche intégrée, mise en œuvre par les deux agences onusiennes. Selon ces deux organisations de l’ONU, en trois ou quatre mois, cette combinaison de l’aide alimentaire et agricole permettrait aux bénéficiaires à la fois un accès durable à l’alimentation et la possibilité de dégager des revenus. La crise dans la région du Kasaï date d’aout 2016. Elle a entrainé une crise humanitaire profonde et des violences massives des Droits de l’homme. Avec comme conséquence: plus d’un million de personnes déplacées et un peu plus de 3 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire.
Mymye MANDA