
Après la publication des résultats des élections législatives, tard dans la nuit du dimanche 21 janvier dernier, des scènes d’horreur et de violence ont eu lieu à Bandalungwa, une des communes qui composent la ville de Kinshasa. On parle des coups de machettes, de la destruction des étalages de petits commerçants, y compris d’autres actes de terrorisme observés lundi 22 janvier dernier sur la voie publique. A la base de toutes ces voies de fait, un mécontentement général manifesté par les partisans d’un candidat malheureux du parti politique ACP, en la personne de Levi Mpayi.
Soit dit en passant que l’unique siège de cette circonscription a été raflé par Patrick Muyaya Katembwe, le désormais double brassard après son élection, quelques jours plus tôt, comme député national pour la circonscription électorale de la Funa. Il nous revient que, lors de ces actes de violence qui ont éclaté le lundi dernier, des pneus ont été brûlés pour barricader les routes, en signe de mécontentement, non seulement contre l’échec de leurs leaders de l’ACP, mais aussi contre l’élection de Patrick Muyaya. «Ils pillent, cassent, volent et vandalisent les commerces des paisibles citoyens», selon plusieurs témoins.
Poursuivant, «même certains bureaux de Patrick Muyaya ont été saccagés». Ainsi qu’on peut bien le constater, de telles pratiques, peu recommandables, sont à bannir dans un pays qui se veut un Etat de droit. Et pourtant, il existe bel et bien des voies légales de revendication ouvertes à tout candidat malheureux et désireux de porter son litige au niveau des instances judiciaires en vue d’avoir gain de cause. Dans cet ordre d’idées, la haine, l’intolérance, la jalousie restent incontestablement des sentiments à bannir dans une société qui aspire à son épanouissement.
Au sujet de la contestation des résultats et des violences qui peuvent s’en suivre, il sied de saluer le comportement de certains candidats malheureux qui ne se font pas fait prier avant de se mettre à féliciter les heureux élus.
La Police a du pain sur la planche
Lors des échauffourées du lundi dernier à Bandalungwa, la population victime de la violence a dû faire appel à la Police pour un rétablissement rapide de l’ordre. Ce qui a été fait. Sur ces entrefaites, les coupables seront sans doute déférés devant les instances compétentes en vue de répondre de leurs actes. Il faut dire que ce qui vaut pour la commune de «Bandal» vaut également pour les autres communes de la capitale telles que Selembao, Masina, Makala, Bumbu, etc., où le phénomène Kuluna bat son plein. La tranquillité et la sérénité que tout le monde appelle de tous ses vœux passent par là.