Depuis le début du mouvement Kamuina Nsapu, les territoires de Kazumba et Luiza, dans la province du Kasaï Central, ont payé un lourd tribut. Environ une vingtaine des chefs coutumiers ont été décapités. Ce sont les chefs coutumiers encore en vie qui dénoncent cela, évoquant d’autres victimes civiles dont le nombre n’est pas encore connu.
A ces victimes s’ajoutent d’autres personnes dont le nombre reste inconnu. Les chefs coutumiers se sont basés sur le rapport des structures de droits de l’homme pour fustiger ces massacres. L’appel est lancé aux populations à se désolidariser des auteurs de ces crimes et à cultiver la paix pour favoriser la tenue de l’enrôlement des électeurs.
«Rien ne peut nous réunir et nous réconcilier que la paix. Nous avons l’enrôlement des électeurs en cours et l’examen d’Etat. Pour que les mallettes puissent passer de Kananga vers Luiza, il y a tant de barrières érigées par les terroristes des opérateurs politiques. Ce ne sont pas des Kamuina Nsapu», indique le grand chef coutumier Ignace Kamayi Muangala, député national et président des chefs coutumiers du territoire de Luiza.
Selon lui, la population qui constitue l’électorat doit cesser d’attaquer les forces loyalistes. Il a noté que les miliciens voient combien des personnes sont mortes à Kananga, Tshikapa à Demba, Kazumba, Dibaya. Il a appelé la population à se ressaisir et à dire non à la guerre.
Depuis mardi 30 mai, le Président de la République est en mission officielle à Kananga pour réconforter les familles éplorées et évaluer la situation sécuritaire. Cette mission le conduira dans d’autres provinces secouées par les affrontements entre les hommes se réclamant de Kamuina Nsapu et les forces de l’ordre. Après l’étape de Kananga, Kabila est annoncé à Mbuji-Mayi ce vendredi 2 mai.
Octave MUKENDI
