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RDC: LCM/John Mbaya répond à Thambwe Mwamba

De deux choses, Le changement en marche -LCM- exige l’une, soit la démission du président du Sénat, soit la dissolution du Parlement

Les propos tenus par Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat, sur la convocation du Congrès pour statuer sur l’état d’urgence sanitaire  décrété par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour lutter contre le Coronavirus n’ont pas laissé indifférent John Mbaya Ntita, président du nouveau regroupement politique dénommé Le changement en marche -LCM. Sa réaction est virulente.    «A l’époque où Joseph Kabila avait autorisé l’entrée des troupes rwandaises pour traquer les Interhamwes en RD-Congo, Vital Kamerhe… avait été forcé de démissionner pour avoir contredit ce dernier», rappelle-t-il, en exigeant la démission d’Alexis Thambwe Mwamba. La dernière sortie médiatique du président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, en rapport avec la convocation du Congrès pour donner de la légitimité ou mieux prendre acte de l’état d’urgence décrété par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo fait polémique. Le regroupement politique LCM dirigé par John Mbaya Ntita, condamne les propos du Président du Sénat qu’il juge  de «mettre en cause l’Ordonnance du Président de la République». Dans une déclaration faite dimanche 12 avril, LCM note qu’en cas d’urgence et de nécessité, le Chef de l’Etat et garant de la nation prend de décision pour sauvegarder la paix et défendre l’intégrité territoriale. «Pour des circonstances qui touchent à l’intégrité territoriale et qui menacent la sécurité intérieure de notre pays, le Chef de l’État, en sa qualité de Commandant suprême des forces de défense et sécurité, peut de ce fait, prendre des décisions et en informer, par la suite, le Parlement conformément à l’article 144 de notre Constitution», fait savoir LCM. Il en veut pour preuve la décision prise par le Président Kabila en son temps pour autoriser l’entrée des troupes rwandaises à l’Est de la RD-Congo. «A l’époque où le Président Joseph Kabila avait autorisé l’entrée des troupes rwandaises pour traquer les Interhamwes sur notre sol, Vital Kamerhe qui croupit en prison actuellement à la suite de détournements -présumés- des deniers publics, avait été forcé à la démission pour avoir contredit ce dernier», rappelle le LCM. Et de marteler: «par conséquent, le LCM exige la démission d’Alexis Thambwe Mwamba. A défaut, il réclame tout simplement la dissolution du Parlement». Par ailleurs, LCM fait remarquer que les présidents de deux Chambres parlementaires, en annonçant la convocation du Congrès, «ont délibérément violé la Constitution dans ses articles 85, 144 et 146» car nulle part dans cette Constitution, il n’est prévu la convocation du Congrès par les présidents de deux Chambres pour statuer sur l’état d’urgence ou l’état de guerre». Et de poursuivre : «le changement en marche se réserve le droit de saisir la Cour constitutionnelle pour la violation délibérée des dispositions constitutionnelles par les deux présidents». Intervenant dans l’émission «Face-à-face» sur Top Congo, samedi 11 avril, le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba avait déclaré, entre autres que «le Congrès ne va pas revenir sur le fait que l’état d’urgence a été décrété sans son autorisation au vu de la propagation du Coronavirus». Selon lui, le Chef de l’Etat doit demander l’autorisation de prolonger de 15 jours l’état d’urgence au Congrès. Ce sont là des propos qui choquent le parti Le changement en marche. A cet instant où le pays fait face au Coronavirus qui décime des milliers des personnes dans le monde et frappe également la RD-Congo, LCM invite les forces de défense et sécurité à accompagner le Chef de l’Etat dans sa lutte contre la corruption, le détournent de deniers publics et l’impunité afin que la justice équitable, gage des libertés fondamentales, soit instaurée en RD-Congo, afin que chacun puisse être placé à la place qu’il faut.

Octave MUKENDI

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