L’épidémie de Coronavirus qui s’est déclarée en Chine vers la fin de l’année 2019,est devenue une pandémie avec des conséquences sanitaires et économiques incalculables.Tous les efforts visent actuellement à limiter l’extension de ce virus au niveau de chaque pays. Dans la plupart des pays touchés, les Chefs d’Etat ont pris des mesures draconiennes pour limiter la circulation en appelant au confinement des populations pour éviter la propagation du virus. Il faut dire que la crise sanitaire qui est à l’origine de la crise économique qui profile à l’horizon, frappe de plein fouet l’économie mondiale. Avec la fermeture des marchés et l’arrêt ou la réduction un peu partout des activités, l’économie mondiale se dirige vers la récession. A en croire le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « la propagation du virus a perturbé les chaînes d’approvisionnement et provoqué la chute de l’investissement et de la consommation, conduisant à un risque réel et croissant de récession mondiale». Selon Radio France internationale -RFI- qui cite le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine dans son édition du 25 mars 2020 à 6h 30’, l’Afrique comptait 2 475 cas confirmés de Coronavirus à cette date, une hausse de 20% en 24 heures. 64 personnes sont décédées de suite de cette maladie sur le continent et 46 pays sur 54 sont touchés. Un article de «Jeune Afrique» du 23 mars 2020 souligne que «les budgets des pays africains, sans exception, s’en trouveront forcément déséquilibrés et devront être repensés. Comme partout, la dette va s’envoler, les déficits vont se creuser, des entreprises vont s’effondrer». En effet, la lutte contre cette maladie devrait se situer à un double niveau: sanitaire et économique. Sur le plan sanitaire, des mesures concrètes sont prises pour limiter la propagation de cette maladie, mais sur le plan économique celles-ci trainent à se mettre en place. Il est important de se poser la question de l’approvisionnement en nourriture, en kit médical et en médicaments dans un contexte où beaucoup de frontières sont fermées. Le confinement de la population et l’isolement de certaines capitales s’ils s’avèrent efficaces, soulèvent d’autres questions liées à l’équilibre physique et psychologique. Il est temps que les gouvernements prennent des mesures visant à faciliter l’accès à la nourriture des populations, en prenant en compte les cas des personnes en difficultés, les démunis, les travailleurs, les chômeurs, les malades, etc., car si on n’y prend garde, c’est la faim qui va davantage décimer les populations africaines, car habitués à vivre au jour le jour et à sortir pour chercher le pain quotidien. Avec le confinement, plus de débrouillardises. Les gouvernements africains devraient penser à des mesures visant à lutter contre la faim et le manque de nourriture.
Jean-Marie BOMENGOLA