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La RD-Congo, un pays sans paludisme à l’horizon 2030

Le Programme national de lutte contre le paludisme pense qu’il faut investir, innover, mettre en œuvre des stratégies nationales et mutualiser les efforts pour faire la RD-Congo un pays sans paludisme

Dans le cadre d’unir les efforts contre le paludisme, une réunion de concertation entre le Programme national de lutte contre le paludisme -PNLP- et la Coalition interentreprises de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme -CIELS- avec l’appui de l’ONG Impact Santé Afrique, a eu lieu le vendredi 24 novembre à Kinshasa/Gombe. Le but de cette rencontre a été d’informer et sensibiliser les parties prenantes sur les stratégies nationales de lutte contre le paludisme et le rôle du secteur privé dans la lutte contre ce fléau; présenter aux membres du CIELS la Politique nationale de lutte contre le paludisme et le Plan stratégique national du PNLP; présenter au PNLP les activités menées par les membres du CIELS en faveur de la lutte contre le paludisme; informer le secteur privé sur son rôle dans la lutte contre le paludisme; et enfin, renforcer la collaboration entre le PNLP et la CIELS dans les activités de lutte contre le paludisme en RD-Congo.

A cette occasion, le Dr. Ritha Mbemba, chef de Division Prise en charge du paludisme au PNLP, représentant le Directeur du PNLP, le Dr. Eric Mukomena Sompwe, empêché, a fait savoir que la RD-Congo a levé l’option d’éradiquer le paludisme à l’horizon 2030. Selon elle, cela est possible dans le cadre d’un engagement avec des secteurs autres que celui de la santé, entre autres les quatre grandes catégories de coopération pour la lutte contre le paludisme. La 1ère catégorie est axée sur le plaidoyer. Question de promouvoir le contrôle et l’élimination du paludisme en tant que priorité stratégique dans tous les secteurs et à tous les niveaux, national comme communautaire.

La seconde concerne l’action à entreprendre. Il s’agit ici de la mise en œuvre du Plan stratégique national -PSN- de lutte contre le paludisme, y compris les interventions spécifiques de ministères, départements, agences et acteurs en dehors du secteur de la santé. La 3ème table sur la mobilisation de ressources, notamment mobiliser des fonds et des biens et services en nature pour soutenir la mise en œuvre du PSN et la 4ème repose sur la responsabilisation, à savoir: veiller à ce que les autres secteurs respectent leurs engagements en matière de plaidoyer d’action et de mobilisation des ressources.

A en croire Dr Ritha Mbemba, la RD-Congo représente 12% des cas de paludisme et 13% des décès dans le monde. C’est le deuxième pays contributeur à la charge de morbidité palustre en Afrique et troisième pour le monde entier. Les statistiques montrent que 64% des cas de paludisme sont signalés dans les 10 provinces de High Buden High Impact -HBHI-: Kinshasa, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Kasaï, Tanganyika, Kasaï Oriental, Kongo Central, Haut Katanga et Kasaï Central. Pour ce faire, le pays a développé un partenariat multisectoriel pour assurer une forte mobilisation des ressources nécessaires auprès du gouvernement et des partenaires intervenant en RD-Congo.

Au cours de cette rencontre, la collaboration entre le PNLP et la CIELS dans les activités de lutte contre le paludisme en RD-Congo est renforcée. Il a été démontré que le secteur privé est idéalement placé pour aider à la mise en œuvre des stratégies de prévention et de contrôle du paludisme; les entreprises doivent s’impliquer dans la prévention du paludisme pour protéger leurs employés et leurs opérations. La prévention du paludisme est rentable. Avec une mise de fonds modeste, une entreprise peut rapidement générer des bénéfices économiques et sanitaires considérables, et enregistrer un taux de rentabilité élevé. Elles peuvent s’associer au programme de lutte contre le paludisme d’une plus grande entreprise à travers un accord de cofinancement.

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