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Kinshasa et Washington renouent avec la coopération militaire

«Avec cette repriser formelle, les Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- pourront bénéficier d’un soutien multiforme de la plus grande puissance militaire du monde», annonce-t-on. L’on note que la fermeture des lieux de détention illicite, l’humanisation des services de sécurité, la lutte contre la corruption et l’instauration d’un véritable Etat de droit décidés par le Chef de l’Etat RD-congolais sont parmi les raisons qui justifient la décision américaine de renouer avec la coopération militaire.

Elle a été rompue depuis plusieurs décennies. La coopération militaire entre les États-Unis d’Amérique et la RD-Congo a été rétablie mercredi 28 octobre. A en croire la presse présidentielle, la RD-Congo, représentée par le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, accompagné du Chef d’Etat-major général des FARDC, le général Mbala Musiense, et les USA, à travers son ambassadeur à Kinshasa, Mike Hammer, ont signé, mercredi 28 octobre, au Palais de la Nation, le Protocole d’accord de coopération militaire.

«Ce protocole, signé en présence du Directeur de cabinet ai du Chef de l’Etat, Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, et de plusieurs autorités civiles et militaires, est la manifestation du partenariat stratégique privilégié entre la RD-Congo et les USA», précise-t-on. Puis: «C’est aussi la reconnaissance des efforts entrepris par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo depuis son accession à la magistrature suprême».

L’on note que la fermeture des lieux de détention illicite, l’humanisation des services de sécurité, la lutte contre la corruption et l’instauration d’un véritable Etat de droit décidés par le Chef de l’Etat RD-congolais sont parmi les raisons qui justifient la décision américaine de renouer avec la coopération militaire. A en croire le Palais de la Nation, l’engagement du Président Tshisekedi à lutter contre le terrorisme international dans les provinces de l’Est de la RD-Congo ainsi que la fermeté et le manque de coopération avec les forces négatives ont aussi motivé la décision américaine. A cela s’ajoute la création de l’Agence de lutte contre la traite des êtres humains.

«Avec cette reprise formelle, les FARDC pourront bénéficier d’un soutien  multiforme de la plus grande puissance militaire du monde», annonce-t-on. Le premier volet du partenariat privilégié USA-RD-Congo est la signature du Protocole de coopération militaire. Cette dernière est aussi la principale retombée de la première visite d’État du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi à Washington en 2019.

«Après le Département d’État, le Président Tshisekedi avait été reçu au Pentagone», rappelle-t-on. L’on se souviendra que la coopération militaire entre les USA et la RD-Congo avait été interrompue en 1990 après les Opérations «Lititi Mboka». «Malgré une reprise timide, la RD-Congo est présentée au cours de la dernière décennie comme un mauvais exemple dans la violation des droits de l’homme, de la traite des êtres humains, du manque de démocratie, des exactions et autres cruautés», dit-on au Palais de la Nation, avant de reconnaître que, «grâce aux actions et à la vision du Président Tshisekedi, la RD-Congo est relancée dans la voie de la reconquête de sa dignité et inspire respect».

Cette reprise de la coopération militaire entre le pays de l’Oncle Sam et celui de Lumumba pourra également aider les FARDC à combattre les groupes armés terroristes opérant dans l’Est de la RD-Congo.

Octave MUKENDI

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