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Kinshasa toujours sous menace des inondations

A Kinshasa, d’une manière générale, on préfère gérer les catastrophes au lieu de les prévenir. C’est malheureusement ce qu’on voit généralement après une forte pluie ayant occasionné des dégâts dans la capitale, ou mieux dans certains quartiers de la ville. Là, des gens se mobilisent, bèches à la main, pour arranger leurs parcelles au moyen des sacs remplis de sable. Et après, comme si de rien n’était, ils oublient d’y travailler en profondeur pour prévenir d’autres dégâts.

Par ce temps qui court, les informations en provenance de la météo et captées à Kinshasa font état d’une forte pluviométrie dans la capitale pour les jours à venir. C’est le moment de prendre toutes les dispositions pour éviter le pire. De leur côté, les autorités compétentes, notamment le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, avait, lors de sa dernière sortie médiatique tiré la sonnette d’alarme, invitant chacun de ses administrés à prendre lesdites dispositions bien avant que le pire n’arrive.

En clair, que ceux qui habitent les quartiers à risque, au bord des rivières ou non loin des ravins et autres sites érosifs s’arrangent pour se mettre hors danger. Dans la mesure où ces prévisions météorologiques sont de nature à ne pas laisser tranquille toute personne habitant le bord de Kalamu, et autres lieux peu rassurants. Il n’y a qu’à se rappeler l’ampleur de la dernière pluie diluvienne qui a mis toute la capitale sous eau.

Certes, les regards sont toujours tournés vers l’autorité urbaine pour le changement du visage de la capitale. Mais il y a aussi la part de responsabilité de chacun, dans les efforts à mener pour sa propre sécurité, y compris celle de son entourage.

Le rêve de Daniel Bumba

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, est apparemment sûr et déterminé à relever le défi de la ville à travers son slogan de tous les jours, à savoir: «Kinshasa eko bonga». Son rêve est d’arriver à changer l’image on ne peut plus sombre qu’affiche la ville capitale du pays, au regard de divers maux dont elle souffre.

A part les inondations occasionnant la multiplication des têtes d’érosions, il y a l’insalubrité alimentée par des tas d’immondices à cause des poubelles quasiment inexistantes, la canalisation bouchée, des constructions anarchiques, sans oublier les embouteillages et le banditisme urbain communément appelé «Phénomène Kuluna», etc.

Lors de sa dernière sortie médiatique à travers un organe de presse de la place, le n°1 de la ville de Kinshasa a réagi à toutes les préoccupations concernant les fléaux qui ternissent l’image de l’entité sous son administration. Ce débat est parti d’un constat, c’est que la capitale de la RD-Congo est devenue une ville saturée, car habitée aujourd’hui par plus ou moins 25.000.000 d’habitants. Ce qui n’était pas le cas en 1960, année de l’accession du pays à sa souveraineté nationale et internationale où la capitale n’avait que plus ou moins 14,7 millions d’habitants.

Tout porte à croire que c’est à cause de cette saturation que certains habitants de la capitale se voient obligés de construire n’importe où, foulant aux pieds les normes urbanistiques en vigueur. Au passage, le n°1 de la ville de Kinshasa a dû enfoncer le clou sur la mentalité de la population elle-même qui laisse trop à désirer. Voilà ce qui porte un coup dur à la participation citoyenne dont il a besoin pour réaliser son rêve.

A l’entendre, franchement, il en a besoin, mais c’est sans compter avec le pourrissement de ladite mentalité qui, d’année en année, est allée en s’enracinant. Comme pour dire que cette attente risque d’être interminable. Ou mieux, il attendra longtemps. Au sujet de la mission qui est la sienne, il s’est montré optimiste quant aux résultats, mais seulement, pas tout de suite, au sujet justement de l’assainissement de la ville de Kinshasa.

Pour lui, il faut attendre au moins en 2025. Raison pour laquelle il appelle la population de la capitale à demeurer patiente et calme. Le gouv’ Bumba a dit bénéficier d’un avantage et non de moindre, qui lui permet de mener à bon port son programme. C’est le fait que le Chef de l’Etat lui-même soit préoccupé par la mauvaise image que présente Kinshasa en tant que vitrine du pays. Un atout non négligeable pour la réussite de son programme d’assainissement.

Selon le gouverneur, ce tableau ne date pas de son avènement à la tête de l’Hôtel de ville, mais c’est une situation qu’il a trouvée et que tous les gouverneurs qui se sont succédés, ont laissée. Toutefois, il est plus exact d’affirmer que, contrairement à ce que d’aucuns se font comme idée du successeur de Gentiny Ngobila, cet économiste de formation affiche sa détermination à donner à la ville de Kinshasa une autre image que celle d’aujourd’hui.  Mais c’est question du temps.

Sauf que, en attendant, où jeter des immondices tant qu’il n’y a pas de poubelles à travers la ville? Ici, l’orateur, tout en étant conscient de l’insuffisance des poubelles sur la ville, est revenu sur le changement de mentalité. Ce qui fera que chacun s’implique dans le processus d’assainissement de la capitale. Il a conseillé, pour ceux qui sont habitués à manger sur la voie publique, de le faire tout en ne jetant pas de déchets et autres emballages des produits consommés n’importe où. Faute de poubelles, autant garder ces emballages ou autres pelures des bananes dans son sac à main afin d’aller les jeter dans sa propre poubelle, à la maison.

A quand la réouverture du Marché central de Kinshasa?

Cette question a figuré parmi les points traités. Pour le gouverneur Bumba, c’est mieux d’en finir avant tout avec la réfection routière en général et, en particulier, avec les routes aux alentours dudit lieu en vue de redonner à ce plus grand marché de la République toute sa beauté. Avec cette promesse, nul doute que cette réouverture, à l’instar des travaux d’assainissement de la ville et autres, est renvoyée à l’année prochaine. Mais en gros, l’on peut retenir que les travaux de modernisation de ce marché sont quasiment terminés. En gros, si l’Etat fait sa part, la population doit aussi faire la sienne. Surtout lorsque sa propre survie est en jeu.

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