L’Université catholique du Congo -UCC- a dernièrement organisé une journée scientifique sur «l’intelligence artificielle et la paix». Programmée en collaboration avec la Nonciature apostolique, les travaux ont tourné autour des opportunités offertes dans ce domaine. A cette occasion, Mgr Andriy Yevchux, chargé des Affaires intérimaire de la Nonciature apostolique en RD-Congo, a précisé que cette journée scientifique a offert ainsi l’occasion de réfléchir sur les opportunités ouvertes par l’intelligence artificielle à la recherche de la paix et du développement.
«Le Pape François nous avertit et nous invite à prendre également conscience de graves risques auxquels nous expose l’intelligence artificielle, au cas où son utilisation devait conduire à la banalisation de la dignité humaine», a-t-il souligné. Il a également indiqué la nécessité de prendre en considération dans ce sens, les questions soulevées par l’intelligence artificielle aux plans de l’éthique, de l’éducation ainsi que du développement du droit international.
Pour sa part, le Professeur Abbé Léonard Santedi, recteur de l’UCC, a fait savoir que l’intelligence artificielle, en dépit de ses prouesses et de son apport à l’amélioration des conditions humaines et à la transformation du monde, demeure une question préoccupante. Il a, à cette occasion, remercié les intervenants pour leur disponibilité et expérience.
Dans son intervention, la Professeure Sœur Odette Sangupamba, doyenne de la Faculté des Sciences informatiques de l’UCC, a suggéré la mise en place d’un code d’éthique devant lutter contre les dégâts causés par l’intelligence artificielle dans le monde. «Il est temps d’asseoir et d’avoir une ligne de conduite pour ne pas brûler notre maison commune, en mettant sur pied un code d’éthique pour élaguer les dégâts déjà causés par l’intelligence artificielle», a-t-elle souligné.
De son côté, Benoît Chavanat, général des Forces armées françaises, a, dans son intervention à distance à partir de la France, lancé un appel à la volonté politique des États à faire primer la paix et à préserver la dimension humaine dans la prise des décisions et dans l’utilisation de l’intelligence artificielle. «La volonté politique des États du monde doit primer pour préserver la dimension humaine dans la prise des décisions et dans l’utilisation de l’intelligence artificielle», a-t-il signalé.
Par ailleurs, l’Abbé Maurice Kanda, assistant à la Faculté de la Théologie, a recommandé la formation des jeunes à l’usage responsable des Nouvelles technologies de l’information et de la communication -NTIC- dans les écoles et la création des communautés virtuelles, pour des échanges responsables dans les réseaux sociaux. Il a enfin invité l’Etat à intégrer dans des écoles la formation à l’usage responsable des NTIC.
Mymye MANDA