La faculté de Médecine de l’Université libre de Kinshasa -ULK- a été réhabilitée par le Conseil d’Etat. Au cours d’une conférence de presse tenue au siège de cette alma mater à Limete à Kinshasa, Baron Dzankon, conseiller du président du conseil de l’administration, Médard Mbompoko, et avocat de l’ULK, a signifié, lundi 15 novembre 2021, que le Conseil d’Etat a recadré le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU-, Muhindo Nzangi concernant l’interdiction de recrutement dans les facultés de Médecine pour les établissements déclarés non viables.
A l’en croire, le Conseil d’Etat a annulé la circulaire portant interdiction de recrutement des étudiants dans les universités dont les facultés de Médecine sont déclarées non viables. Une bonne raison pour cet établissement a appelé les étudiants à faire leur inscription pour une formation de qualité. Pour ce faire, l’avocat de l’ULK a expliqué que, dans l’ordonnance signée le 12 novembre par le juge Léon Odimula Lofunguso, le Conseil d’Etat a déclaré recevable et fondée la requête de l’Université libre de Kinshasa.
«Selon l’ordonnance, le juge des référés déclaré recevable et fondée la requête et, en conséquence, suspend à l’égard de la demanderesse la décision contenue dans la circulaire n°033/MINESU/CAB.MIN/MNB/JCMV/RKK/NMS/2021 du 17 septembre 2021 du ministre de l’ESU portant interdiction de recrutement des étudiants dans les universités dont les facultés de Médecine sont déclarées non viables», a rappelé Me Baron Dzankon. Il a signifié que la présente ordonnance sera notifiée aux parties et publiée au Journal officiel de la RD-Congo. «L’ordonnance prend effet à dater de sa notification aux parties», a-t-il souligné.
Sourire aux lèvres, Me Dzankon a signifié que la faculté de Médecin de son université est désormais autorisée à inscrire les étudiants en premier graduat et rejoint les 16 autres facultés de Médecine du pays jugées viables dans ladite circulaire. «Nous avons respecté la procédure judiciaire. Nous avons démontré que nous étions en ordre. Nous avons un doyen qui est un médecin enseignant. Notre faculté de Médecine a des laboratoires de pratique de biochimie, physiologie, anatomie…», s’est défendu Me Baron Dzankon. Et d’éclaircir: «notre faculté de Médecine, en premier cycles, a au minimum cinq professeurs permanents et, en deuxième cycles, deux professeurs. Au total, on compte 15 professeurs. On a signé les partenariats avec plusieurs hôpitaux de Kinshasa, entre autres l’hôpital Saint Joseph, Camp Kokolo et Kimbanguiste».
A l’en croire, la faculté de Médecine de l’ULK possède également une bibliothèque. «Il y a eu des audits viables qui ont permis à la faculté d’obtenir l’arrêté autorisant le fonctionnement depuis 2020», a-t-il indiqué, rappelant que l’ULK, créée le 15 octobre 1988, est la première université privée d’utilité publique en RD-Congo.
La faculté de Médecine y existe depuis 2014. Jusqu’à présent, cette faculté n’a largué que 14 médecins sur le marché. Par rapport aux rumeurs qui courent à travers le pays, Me Baron Dzankon a précisé que le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, produit de l’ULK, n’a pas pesé de tout son poids pour l’annulation de cette circulaire. «Jean-Marc Kabund est un étudiant à l’ULK comme tant d’autres. Il vient apprendre et c’est un bon étudiant. Il n’influence à rien sur cette situation. Les avocats de l’ULK ont bien fait leur travail en défendant notre alma mater», a conclu Me Baron Dzankon.
Dernièrement, le ministre Muhundo Nzangi avait pris une décision de fermer plusieurs facultés de Médecine qui n’étaient pas viables à la suite des résolutions des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire, ainsi que des résultats de l’enquête de viabilité et de l’audit organisationnel diligentée en juin, juillet et août 2021.