En séjour à Kinshasa depuis dimanche, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, a fait le déplacement, mardi 18 juillet, de la prison militaire de Ndolo pour visiter son conseiller spécial Salomon Kalonda, arrêté depuis le 30 mai sur le tarmac de l’aéroport international de N’Djili alors qu’il s’apprêtait à embarquer en direction de Lubumbashi avec son mentor et quelques autres têtes couronnées de leur parti politique Ensemble pour la République.
Après plusieurs jours de détention aux renseignements militaires -ex-DEMIAP-, le bras droit de Moïse Katumbi a été transféré à la prison militaire de Ndolo le 10 juin. Officiellement, il est accusé d’être en intelligence avec le Rwanda et le M23 dans le but de «renverser Félix Tshisekedi et de placer un Katangais à la tête du pays». Il est également poursuivi pour «incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l’Etat et détention illégale d’armes»
Alors que le procès tarde à débuter, les avocats du spécial de Katumbi clament l’incompétence des juridictions militaires à connaitre l’affaire de leur client. Me Hervé Diakese, membre du collectif, ne décolère pas et dénonce un «procès politique».
C’est aussi l’avis d’Ensemble pour la République dont Kalonda est un des cofondateurs qui a subi plusieurs revers ces dernières semaines. Le 13 juillet, le corps sans vie de Chérubin Okende, criblé de balles, a été retrouvé sur le siège conducteur de son véhicule. Cet autre cacique du parti qui porte la candidature de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga et ex-allié de Félix Tshisekedi, devenu son plus farouche et redoutable opposant, avait été déclaré disparu quelques heures plus tôt dans le parking de la Cour constitutionnelle, selon le SG de son parti.
Natine K.