Le programme quinquennal de gouvernance de Vital Kamerhe, candidat de l’Union pour la nation congolaise -UNC- à la présidentielle de décembre 2018, est désormais connu. Il a été dévoilé vendredi 28 septembre 2018 au Centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe, devant d’autres candidats Présidents de la République, politiciens, diplomates accrédités à Kinshasa, journalistes étrangers et nationaux, étudiants, militants de l’UNC et autres. Aussitôt élu, Vital Kamerhe, dont le projet est intitulé «J’aime le Congo, nous aimons le Congo», entend mobiliser USD 114 milliards durant les cinq années de son mandat. Ce montant est reparti de la manière suivante: USD 11 milliards pour la première année, USD 16 milliards pour la deuxième année, USD 20 milliards pour la troisième année, USD 26 milliards pour la quatrième année et USD 41 milliards pour la cinquième année. Le programme de gouvernance de Kamerhe est axé sur 20 piliers que sont: l’instauration d’un nouveau leadership, responsable, visionnaire et rassembleur; la refondation de l’Etat; la sécurité et la restauration de la paix; la lutte contre la corruption, la concussion, l’impunité et les antivaleurs; l’éducation; la santé; la jeunesse et les sports; la promotion de la femme; l’assainissement des finances publiques; l’agriculture; l’environnement et la lutte contre le changement climatique; la gestion de l’eau; l’énergie propre, renouvelable et non polluante; les mines et les hydrocarbures; l’amélioration du climat des affaires et la diversification de l’économie; l’emploi; la modernisation des infrastructures et l’aménagement du territoire; les logements sociaux et affaires foncières; le social dans toutes ses dimensions ainsi que la culture et les arts.
«Nous avons, dans le premier pilier, relevé l’absence du leadership et le disfonctionnement des institutions. Ce pilier concerne l’instauration d’un nouveau leadership responsable, visionneur et rassembleur, mais aussi qui craint Dieu. Nous devons mettre en place un nouveau leadership au service du peuple, de la nation, de l’Afrique et du monde, exiger l’exemplarité et la redevabilité des dirigeants et assurer le bon fonctionnement des institutions en observant strictement le principe de séparation des pouvoirs», a indiqué Vital Kamerhe. Et de souligner: «La RD-Congo est une chance pour l’humanité. A travers ce programme, nous voulons réveiller cet éléphant qui est en train de dormir à cause du leadership actuel. Nous avons tout pour nourrir l’Afrique, tout pour être parmi les nations puissantes, tout pour que le peuple soit dans de bonnes conditions. Malheureusement, le leadership pose problème».
Tout en se présentant comme l’incarnation d’une alternative crédible du changement, VK a dénoncé l’absence de l’Etat, l’insécurité et la faiblesse de la diplomatie et a recommandé, dans son programme, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la République.
Candidature commune: la flexibilité reste le mot d’ordre
Par ailleurs, concernant la candidature commune de l’Opposition, Vital Kamerhe a, au cours de la cérémonie, réitéré son appel fait dernièrement lors d’une émission à «Radio Okapi», invitant les autres candidats Présidents de l’Opposition à la flexibilité. «La flexibilité est le mot d’ordre pour essayer de redonner l’espoir au peuple RD-congolais qui a tant souffert en lui donnant un candidat unique de l’Opposition à la présidentielle du 23 décembre prochain», a-t-il dit non sans reconnaitre: «Aujourd’hui, nous devons dire plus que jamais que nous avons une grande responsabilité devant le peuple RD-congolais. Et le mot d’ordre nous l’avons répété. Jean-Pierre Bemba et moi-même l’avons dit. Et nous avons demandé à Félix Tshisekedi, à Katumbi et tous les autres. Le mot d’ordre ça doit être la flexibilité».
Selon le président de l’UNC, Martin Fayulu, un autre opposant candidat à la présidentielle, est aussi d’avis que les opposants doivent être flexibles pour sortir une candidature commune. «Si nous disons que c’est moi et personne d’autre, alors nous allons être comme deux droites parallèles qui n’auront jamais à se rencontrer. Mais, si nous y allons en disant, nous sommes tout à fait flexibles et nous mettons en place un critérium très simple en partant déjà de ce qui est dans la Constitution. Ensuite, nous pouvons nous regarder dans les yeux et faire face aux défis qui sont devant nous», a conseillé Kamerhe.
Christian BUTSILA
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