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Kabila: les universitaires contre le 3ème mandat

A l’approche des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales prévues le 23 décembre prochain dans une seule séquence par la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, le combat pour le respect de la Constitution s’amplifie. La classe politique ainsi que les leaders d’opinion excluent toute tentative de briguer un 3ème mandat en RD-Congo, estimant que la Constitution a limité le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois. A la lumière de la Constitution, le Président Joseph Kabila a consommé et épuisé son premier et deuxième mandats constitutionnel et ne peut briguer un 3ème.
Dans cette perspective, les universitaires RD-congolais ont concocté et signé le samedi 14 juillet 2018 un manifeste contre le 3ème mandat en RD-Congo. Parmi les signataires, on retrouve les professeurs d’université, dont Ntumba Luaba, Jacques Djoli, André Mbata; les avocats comme Me Kapiamba et autres universitaires œuvrant dans plusieurs domaines de la vie nationale.
Dans ledit manifeste, les universitaires s’opposent catégoriquement au 3ème mandat en RD-Congo, estimant que cela constituerait une violation de la Constitution.
«La Constitution qui a été adoptée à plus de 80% de voix par référendum populaire organisé du 18 au 19 décembre 2005 et promulguée par le Président de la République en date du 18 février  2006 est la loi suprême de la République. Elle en est le pacte fondamental et la source de légitimité de toutes les institutions. En tant que telle, elle est sacrée et son respect s’impose à tous les Congolais, gouvernement et gouvernés», peut-on lire dans le manifeste.
Puis: «L’obligation de protéger et de défendre la Constitution s’impose en premier lieu au Président de la République qui, avant d’entrer en fonction, avait juré solennellement de l’observer et de la défendre, devant Dieu et la Nation. Le non-respect du serment constitutionnel constitue une infraction imprescriptible de haute trahison contre la Nation et l’Etat».
Puis encore: «La révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 n’avait en rien affecté l’intangibilité du principe du nombre et de la durée des mandats qui ne pouvait faire l’objet d’une révision constitutionnelle».
Selon le manifeste, toute justification d’un 3ème mandat présidentiel constituerait une flagrante fraude à la Constitution qu’aucune théorie de droit constitutionnel ou de science politique ne saurait justifier. «Elle serait également politiquement et moralement injustifiable dans la mesure où le Président Joseph Kabila avait lui-même formellement reconnu être arrivé à la fin de son deuxième et dernier mandat et s’était engagé à ne plus se présenter à travers l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016 et l’Arrangement particulier signés par ses délégués de la Majorité présidentielle», précise le manifeste.
Octave MUKENDI

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