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José Sele: sa brillante ascension en 5 étapes

Après près de 3 ans aux commandes de la Direction générale des impôts -DGI-, où il a réalisé les performances avec les recettes ayant contribué au financement des élections du 28 décembre 2018, José Sele Yalaghuli a été nommé ministre des Finances dans le tout premier gouvernement de l’ère Félix Tshisekedi. Voici comment s’est scellé le destin de cette personnalité de 51 ans, qui n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance tour à tour à l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila, au Président de la République Félix Tshisekedi et au secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, tout en promettant au Premier ministre Sylvestre Ilunga d’être à la hauteur de ses nouvelles fonctions.

Avant d’être promu argentier en chef de la RD-Congo, Sele a servi ces dernières années comme l’une des figures centrales des arcanes financiers du pays, occupant dès 2002 des rôles clés successivement au Bureau central de coordination -BCECO-, au ministère des Finances, à la Primature et à la DGI.  Licencié en Economie monétaire de l’Université de Kinshasa en 1995, cet homme embrasse de 2000 à 2002 une carrière internationale d’économiste et coordonnateur de projet auprès de Infra Consult Munchen -ICM- en partenariat avec la Société nationale d’électricité -SNE- à Brazzaville, en République du Congo, avant d’aller prester au poste d’économiste chargé des questions énergétiques à la Banque mondiale, à Washington. Rentré au pays, il intègre le Bureau central de coordination -BCECO- en 2007 comme coordonnateur. Ses charges: les relations avec les partenaires multilatéraux et bilatéraux. Il le fait tellement bien que le ministre des Finances Matenda Kyelu Athanase le prend sans son cabinet pour jouer les mêmes rôles. Il est à l’origine des négociations des financements auprès des partenaires au développement, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement -BAD. Les fruits de ce partenariat vont servir entre autres à la réhabilitation de la RN1 Matadi-Kinshasa et de l’avenue de l’Université à Kinshasa.

En 2010, à l’avènement de son ancien Directeur général au BCECO Matata Ponyo aux Finances, il est promu Directeur de cabinet. Deux ans plus tard, il garde le même poste à la Primature. Pendant 4 ans, il a été l’un des artisans de la stabilité du cadre macroéconomique dont Matata Ponyo a fait le cœur de son action à la direction du gouvernement. Grand professionnel, c’est lui que Kabila choisit pour prendre les commandes de la Direction générale des impôts en 2016. Il va réussir à maximiser les recettes de l’Etat et contribuer en grande partie à la matérialisation des élections du 28 décembre 2018.

Sans conteste, l’immeuble en verres planté sur le Boulevard du 30 juin est dans de bonnes mains. Le profil de technocrate du natif de Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi répond bien aux défis énormes qui attendent le premier gouvernement de l’ère Félix Tshisekedi. Si le public exprime les craintes quant à la taille du gouvernement et au train de vie de ses 67 membres, le Premier ministre compris, Sele tient à rassurer: «Tout l’argent du pays ne servira pas à payer uniquement les membres du gouvernement».

AKM 

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