ActualitésSanté

JMH: les acteurs de la société civi-le plaident pour la prise en charge des malades par le gouvernement

Le monde entier a célébré le 28 juillet 2018, la Journée mondiale contre l’hépatite. Les acteurs de la société civile œuvrant dans le secteur de la santé et plus précisément dans celui de l’hépatite, ont saisi cette opportunité pour plaider en faveur des patients souffrant de l’hépatite abandonnés à leur triste sort. Jacques Ngey, Représentant de World alliances epatitus, a appelé le Gouvernement par le biais du ministère de la Santé publique à organiser des campagnes de sensibilisation, de vaccination tout en prenant en charge les malades. De son coté, Dr Mbala Nsimba Crépin, coordonnateur de la Cellule de coopération du Secrétariat général à la santé, a estimé qu’il faut une synergie d’efforts entre la Société civile, le Gouvernement et les partenaires pour éradiquer l’hépatite en RD-Congo.
«Nous jugeons très importante la Journée mondiale contre l’hépatite, et la RD-Congo ne peut pas être écartée vu la pertinence de la journée et la délicatesse de la maladie qui ronge notre population qui est abandonnée à son propre sort», a souligné Jacques Ngey, représentant de World alliances epatitus à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale contre l’hépatite. Et d’ajouter: «Aujourd’hui, nous lançons un cri d’alarme auprès du gouvernement par le biais du ministère de la santé  parce qu’il y a un grand nombre de personnes atteintes des hépatites et qui sont abandonnées à leur triste sort». Il  a aussi précisé qu’il y a de petites infrastructures de santé qui administrent un traitement contre cette  maladie mais l’accès est difficile parce que ces malades ne sont pas pris en charge par l’Etat RD-congolais. Cela fait qu’il y a une difficulté énorme pour accéder aux soins de santé même par leurs propres moyens après avoir été diagnostiqué porteur du virus de l’hépatite viral -PHV.«En tant que membres de la Société civile luttant contre l’hépatite, nous demandons à l’Etat RD-congolais de fournir des efforts pour prendre en charge la population. Premièrement en organisant des campagnes pour sensibilisation sur l’existence de l’hépatite. Deuxièmement en menant des campagnes de vaccination en vue de prévenir contre des éventuelles contaminations», a-t-il plaidé tout en demandant au ministère de tutelle de mettre à la disposition des PHV des médicaments comme il a fait avec le VIH/SIDA, car la plupart des porteurs du virus à hépatite n’ont pas de revenu consistant pour se faire soigner. Il a en outre invité la RD-Congo à intégrer l’objectif de l’OMS sur l’élimination de l’hépatite d’ici 2030. «Il est à noter que nous n’avons pas la prévalence de l’hépatite virale dans notre pays mais il y a eu des études partielles notamment en 2001 où il a été démontré qu’à Kinshasa, la prévalence chez les professionnels de sexe était de 6,6%, chez les femmes enceintes était de 4,3%.  Une autre étude menée sur l’hépatite B en 1999 démontre que la prévalence était de 9,6% chez les donneurs de sang,  22,8% chez les porteurs de virus de PHV. Quand à hépatite C, une étude menée en 2010 démontre que la prévalence était de 2,2% chez les donneurs de sang et de 0,6% chez les PVV», a  précisé Dr Mbala Nsimba Crépin, Coordonnateur de la cellule de coopération du Secrétariat général à la Santé publique. Et d’ajouter: «Nous n’avons pas les chiffres pour toute la République afin que nous puissions apprécier effectivement le problème. Parce qu’une enquête jusque-là n’a pas été faite dans notre pays et nous voulons tendre vers là afin que nous puissions avoir la situation réelle. Pour éliminer l’hépatite, ça demande la conjugaison d’efforts entre la société civile, le Gouvernement et les partenaires pour prévenir, diagnostiquer et traiter l’hépatite. En mettant nos efforts ensemble».
Mymye MANDA

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page