«On ne peut pas définir la RD-Congo seulement par la musique, mais nous avons des talents dans d’autres disciplines». Ces mots sont de la ministre de la Culture, arts et patrimoine, Catherine Furaha Katungu, lors du briefing qu’ils ont co-animé, le lundi 31 juillet, avec son collègue de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, tard dans la nuit au Palais du peuple, sur les 9èmes Jeux de la Francophonie. La ministre de la Culture a eu les mots qu’il faut pour vanter la culture RD-congolaise qui, de par sa richesse, a beaucoup à présenter au monde. Elle a invité à ne pas privilégier que la musique, mais à soutenir également la culture comme l’identité de la RD-Congo.
L’oratrice n’a pas manqué de féliciter les artistes RD-congolais pour leur prestation et ce, dans l’espoir que d’autres médailles suivront celle de bronze déjà empochée. Les deux ministres ont, tour à tour, exprimé la satisfaction du gouvernement par rapport à la participation de la population à la cérémonie d’ouverture donnant ainsi à ces 9èmes la coloration d’une véritable fête de la jeunesse francophone.
Onze médailles empochées par la RD-Congo
«9èmes Jeux de la Francophonie, de l’ouverture officielle au déroulement des compétitions», tel est le thème qui a mis le lundi face à face avec les professionnels des médias Patrick Muyaya et Catherine Furaha, respectivement ministres de la Communication et médias et de la Culture, arts et patrimoine, y compris le directeur du Comité national des 9èmes Jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja. Cet échange qui a été organisé au Palais du peuple, a permis à ses trois animateurs de faire le point du déroulement des compétitions sur le plan aussi bien sportif que culturel afin d’en apprécier les résultats quatre jours après la go du Chef de l’Etat au stade des Martyrs.
Pour Patrick Muyaya Katembwe, jusqu’à ce jour, la RD-Congo est en quatrième position avec 11 médailles gagnées à travers les différentes disciplines en compétition, dont deux seulement en Or. Pour l’initiateur du nouveau narratif, «au-delà des compétitions sportives et culturelles organisées, nous avons également célébré le drapeau de notre pays». C’était pour lui le lieu et le moment d’adresser ses vifs remerciements à la population RD-congolaise pour son appropriation de cet événement qui replace la RD-Congo sur la scène internationale. Ainsi qu’il l’a bien souligné, «lors de la cérémonie d’ouverture officielle le vendredi 28 juillet, le stade des Martyrs était plein à craquer, avec un engouement fort impressionnant», un motif de vanter encore une fois la RD-Congo pour avoir relevé le défi de l’organisation de ces jeux, dont on sait qu’ils ont le bénéfice de léguer à la jeunesse RD-congolaise des infrastructures pour des compétitions internationales à venir.
L’orateur a remercié le peuple RD-congolais pour cette présence massive. La réussite totale de la cérémonie d’ouverture a été saluée, chacun à sa manière, par les trois animateurs se réjouissant que l’appel à l’appropriation de l’événement lancé à la population par le Chef de l’Etat ait été entendu. Catherine Furaha a, pour sa part, félicité les artistes, non sans afficher son optimisme quant à la possibilité pour les RD-Congolais à rafler d’autres médailles dans la suite des compétitions. Même si ce deuxième pays francophone n’en comptait encore jusque-là qu’une dans le domaine de la culture.
Pour la patronne de ce secteur, chaque pays a sa propre identité par rapport aux disciples en compétition. S’agissant de la RD-Congo, son identité est culturelle. «Le public a découvert un autre Congo à l’imagination créatrice», a-t-elle dit, avant d’ajouter: «tout le monde est fier de ce que nous avons vendu au monde». Catherine Furaha est allée loin en affichant son optimisme dans certaines disciplines telles que les contes et conteurs, la danse, la création artistique… où «nous attendons des résultats».
Pour elle, les artistes RD-congolais ont tous les talents qu’il faut pour rafler d’autres médailles. Le directeur artistique continue, quant à lui, à rassurer sur les dispositions prises pour l’ordre et la sécurité, se félicitant même de voir la manière dont la Police, la Garde républicaine et les éléments du gardiennage «Delta» s’activent en vue d’assurer la sécurité sur tous les sites.
Répondant à une question sur l’éventuelle persistance des plaintes sur des questions liées au logement, à la restauration, au transport des athlètes ou à la santé, des plaintes ne manquent pas, il y en aura toujours. «J’ai appris que les RD-Congolais commencent à réclamer le foufou en lieu et place des plats qui leur sont servis. Mais les dispositions sont là», a-t-il rassuré.
Outre le thème principal lié à la Francophonie, l’échange s’est également articulé autour d’autres sujets brûlants d’actualité qui préoccupent l’opinion. C’est le cas de l’agression à Kananga, province du Kasaï Central, de l’honorable Delly Sessanga par des inciviques, champions de l’intolérance. Le ministre Muyaya a condamné ce genre de comportement, disant que la violence n’a pas de place en démocratie. Il a interpellé le ministre de l’Intérieur et Sécurité qui dit suivre cette situation.