L’insécurité dans le territoire de Bagata, dans la province du Kwilu, continue d’inquiéter. Dans certains coins dudit territoire, les villageois ne savent plus vaquer librement à leurs occupations à cause des incursions à répétition des hommes armés venus du territoire voisin de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe.
«Nous ne sommes plus sécurisés. Depuis un certain temps, il nous est difficile de circuler calmement dans nos forêts. De temps à temps, nous sommes poursuivis par des hommes armés», a témoigné un sexagénaire joint au téléphone samedi 22 avril dans la soirée. Devenue criante, l’insécurité qui bat son plein dans le Bagata demande une intervention musclée du gouvernement central.
Dans son témoignage étonnamment révélateur, la plupart des hommes qui sèment la terreur dans cette partie de la province du Kwilu sont armés et forcent les jeunes à intégrer leurs groupes. «Dernièrement, 17 assaillants arrêtés dans le secteur de Wamba, ont été conduits à Bandundu-ville, chef-lieu de la province du Kwilu, et présentés au gouverneur de province, Willy Itsundala. Le commissaire provincial de la Police avait clairement signifié à l’autorité provinciale que ce sont ces hommes qui sèment de l’insécurité dans la partie Est du territoire de Maï-Ndombe, vers les villages de Kinsele et Fadiaka. Ces assaillants ne cessent de terroriser les déplacés de guerre se trouvant à Bagata et qui veulent retourner dans leurs milieux d’origine de Kwamouth», a-t-il signalé.
A l’entendre, en dépit de l’arrestation de quelques bandits armés, la situation ne s’améliore toujours pas. L’insécurité devient de plus en plus préoccupante parce que nombreux assaillants sont encore dans les forêts. «Il ne se passe pas un jour sans qu’on signale la présence de ces inciviques dans tel ou tel autre coin. Ils sont encore nombreux dans les forêts c’est pourquoi les villageois ne savent plus s’adonner à leurs activités agricoles», a-t-il ajouté.
Et de conclure: «la mission catholique de Fatundu et tous les villages environnants sont aujourd’hui inondés des déplacés de guerre venus de Kwamouth. Ces hommes qui tiennent à regagner leurs terres pour reprendre leurs activités champêtres, craignent des représailles de ces hors-la loi qui ne désarment pas. Voilà pourquoi, nous demandons au pouvoir de Kinshasa de prendre des dispositions devant nous permettre de retrouver la paix». Depuis, les territoires de Kwamouth et de Bagata sans oublier le Plateau de Bateke vivent dans une insécurité jamais connue depuis la nuit des temps. Partie d’un simple conflit lié aux droits coutumiers, la mésentente entre les deux tribus Yaka et Teke a pris d’autres allures qui demandent des solutions de la part du gouvernement de la République.
DK
